Soirée « Poésie et cinéma : autour de Terrence Malick »

Soirée
« Poésie et cinéma : autour de Terrence Malick »
Festival Printemps de la poésie

23 mars 2017

À l’occasion de la journée mondiale de la poésie proclamée par l’Unesco en 1999 et après le succès de la première édition en 2016, le festival Printemps de la poésie a lieu cette année du 13 au 25 mars. Dans ce cadre, la Cinémathèque suisse et l’Université de Lausanne consacrent une journée à la poésie au cinéma avec la projection de deux films de Terrence Malick : The New World, présenté par le prof. Alain Boillat, et The Tree of Life. Entre les deux séances, une table ronde aura lieu, suivie d’un apéritif.

À partir de The Thin Red Line (1998), le cinéaste américain donne une ampleur croissante à des séquences de célébration poétique du lien premier au monde, notamment dans The New World, où il place une saisissante prière de Pocahontas à la « Terre-Mère ». Ces productions hollywoodiennes recèlent-elles une dimension « expérimentale » ? La musique, le montage par association et les voix (souvent over) n’en font-ils pas des films lyriques ? Malick est-il le seul à les pratiquer ? Pourquoi la critique reste si partagée sur cette œuvre ?

Projections

The New World (2006)

Cinémathèque suisse de Lausanne, 23 mars 2017, 16h (projection suivie d’une table ronde et d’un apéritif).

Terrence Malick évoque les mythes fondateurs des États-Unis à partir des premières colonisations en Virginie au début du XVIIe siècle et de la rencontre de deux mondes. L’histoire d’amour entre le capitaine John Smith et la princesse Pocahontas devient le fil conducteur du film. Peu après une ouverture lyrique, une longue séquence poétique interrompt le récit, pour la célébration d’un monde édénique par la prière. Le cinéaste met alors en valeur certains procédés qu’il systématise. La musique de Wagner, la superposition des temporalité, ou encore les symboles magnifiés livrent des séquences qui s’apparentent à la poésie. Ces pratiques de montage sont-elles propres à Malick ? Comment le réalisateur transforme-t-il les rapports à l’Histoire pour donner une puissance aussi bien lyrique que mythique à son film ?

The Tree of Life (2011)

Cinémathèque suisse Lausanne, 23 mars 2017, 20h30.

Plus radicalement que dans ses précédents longs métrages, Terrence Malick compose avec The Tree of Life une oeuvre avant tout lyrique et éloignée des trames narratives. Partant de l’histoire d’une famille américaine de la classe moyenne dans les années 1950, il réalise des séries d’évocations de la « vie » : de ses principes à son terme. Ce film – qui a remporté la Palme d’or au Festival de Cannes en 2011 – offre une illustration spectaculaire de ce qui peut tenir lieu de poésie au cinéma, sans forcément se cantonner au « ciné-poème » ou aux approches expérimentales. Tout comme Stanley Kubrick dans 2001 : A Space Odyssey (1968) ou encore Andreï Tarkovski, Malick nous incite à nous questionner sur ce que peut poétiquement le cinéma, notamment lorsqu’il s’éloigne du récit.

Programme

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Voir aussi la page de la Cinémathèque suisse et la page du festival Printemps de la Poésie.