Laia Simo Riudalbas est première assistante au sein du Groupe Reymond du Centre intégratif de génomique (CIG), Faculté de biologie et médecine
En quelques mots, en quoi consistent vos recherches à l’UNIL?
Au cours de mes études postdoctorales à l’EPFL, j’ai identifié la protéine POU5F1B comme un facteur favorisant les métastases dans le cancer colorectal (CCR). Depuis avril 2023, je travaille à l’UNIL comme chercheuse semi-indépendante financée par l’Association Suisse de Recherche sur le Cancer dans le laboratoire d’Alexandre Reymond. Dans ce nouveau cadre, j’ai pu déterminer que POU5F1B exerce son effet pro-métastatique par des mécanismes encore jamais décrits, via la concentration dans des microdomaines de la membrane cellulaire d’effecteurs de l’adhésion, de la signalisation et de la mobilité cellulaire et, indirectement, un remodelage de la matrice extracellulaire. J’ai également découvert que ces propriétés étaient le seul fait de la version humaine de POU5F1B, et identifié les kinases ROCK et MET et le médiateur d’interaction cellulaire CD47 comme des facteurs essentiels à la stabilité de cette protéine, ce qui suggère immédiatement des approches pour tenter de combattre les métastases du cancer colorectal.
Que comptez-vous réaliser durant la période du subside Tremplin ?
À ce jour, toutes mes expériences fonctionnelles ont été réalisées sur des lignées cellulaires stables. Ce type de système est très utile pour disséquer les mécanismes moléculaires, mais force est d’admettre qu’il ne récapitule qu’une partie des propriétés de tumeurs originales. Les organoïdes 3D dérivés de patients représentent des modèles plus proches de la biologie du cancer tant pour certaines analyses in vitro que des expériences in vivo. Grâce au subside Tremplin, je pourrai bâtir une collection d’organoïdes de CCR, dans le but d’étudier l’influence de POU5F1B sur le phénotype des tumeurs et de tester des approches pharmacologiques ou génétiques pour bloquer ces effets.
Pour contacter Laia Simo Riudalbas : Unisciences