Camille Jaccard est première assistante au sein de l’Institut de psychologie de la Faculté des sciences sociales et politiques.
En quelques mots, en quoi consistent vos recherches à l’UNIL?
Tout en approfondissant mes recherches sur la façon dont la médecine mentale a développé un intérêt pour le langage des patient·es (Paroles folles dans la psychiatrie du XIXe siècle, éditions Hermann, 2024), j’explore différents aspects de l’histoire épistémologique et sociale de la psychologie et de la psychiatrie infantile au XXe siècle. L’étude des apports des professionnel·les de l’enfance m’intéresse tout particulièrement, car elle permet de valoriser les contributions, souvent méconnues, des femmes à ce domaine. Je participe également à la création d’un espace de réflexion interdisciplinaire sur les expériences enfantines et adolescentes de la violence et de l’exil.
Que comptez-vous réaliser durant la période du subside Tremplin ?
J’aimerais documenter les engagements humanitaires et scientifiques de la travailleuse sociale et psychologue suisse Marguerite Loosli-Usteri (1893-1958). Elle a joué un rôle central et pionnier dans le développement des savoirs et des pratiques médico-psycho-pédagogiques en Suisse et à l’étranger durant les premières décennies du XXe siècle. Du fait de l’expertise de Loosli-Usteri sur le « test des taches d’encre », et de son implication dans sa diffusion, mon enquête contribuera également à la connaissance de l’histoire du célèbre test projectif créé par le médecin suisse Hermann Rorschach. Cette histoire demeure plus de cent ans après son invention (1921) encore largement à écrire.
Pour contacter Camille Jaccard : Unisciences