… À Natalie Urwyler, médecin anesthésiste dans le canton de Berne, qui est l’une des premières à avoir obtenu gain de cause contre un grand employeur en vertu de la Loi sur l’égalité.
Travaillant depuis plusieurs années à l’Inselspital de Berne, Natalie Urwyler avait refusé de reprendre son travail à 100% à l’issue de son congé maternité et s’était plainte de discrimination auprès du rectorat de l’université. Peu après, elle avait été licenciée pour rupture du lien de confiance.
Une décision que la médecin a attaqué en justice, soulignant que ce licenciement était en lien avec son engagement pour l’amélioration des conditions de travail des femmes. Le tribunal régional de Berne-Mittelland vient de lui donner raison, estimant qu’elle avait été licenciée à tort. Il a condamné son ex-employeur à lui verser des arriérés de salaire et une indemnité de 110’000 francs, ainsi qu’à la réintégrer.
Interrogée par plusieurs médias alémaniques, Natalie Urwyler a souligné l’importance de ce jugement non seulement pour elle, mais pour toutes les femmes qui subissent des discriminations dans le milieu hospitalier en Suisse et qui se voient freinées dans leur carrière.
Elle appelle à la mise en place d’un quota de femmes parmi les cadres des hôpitaux. Un tel quota contribuerait selon elle à lutter contre le stéréotype du médecin – forcément masculin – qui épouse « son » infirmière. Il permettrait aussi de pallier la soi-disant pénurie de personnel qualifié dans le domaine médical, largement liée à la perte de femmes pour cause de discrimination.