L’observatoire

Pour atteindre l’objectif d’être pionnière de durabilité l’UNIL a mis en place des mesures dont l’une d’entre elle vise à « réduire les impacts de l’UNIL sur la biosphère et de faire du campus un laboratoire vivant d’une telle démarche ».

L’Université de Lausanne bénéficie d’un campus aux qualités naturelles et paysagères exceptionnelles et depuis une dizaine d’années, l’entretien du campus exclut tout  recours aux produits phytosanitaires de synthèse et des mesures visant à favoriser la biodiversité sont entreprises, telles que la fauche tardive, la pâture par des moutons ou la plantation d’espèces indigènes. Le campus comprend également 12 hectares de forêt protégée dont l’évolution devra bénéficier d’un suivi dès 2020, conformément à la demande de la Direction Générale de l’Environnement.

Depuis 2018, des relevés des populations d’oiseaux, de papillons et de libellules ont été effectués sur une base volontaire par Robin Séchaud et Sacha Zahnd, deux doctorants en biologie, sous l’impulsion des professeurs Alexandre Roulin et Philippe Christe. De plus, un monitoring d’oiseaux ainsi que des piégeages de micromammifères et de chauves-souris sont effectués dans le cadre de travaux pratiques du module « Biodiversité et habitats » du Bachelor en biologie. Concernant la flore, il y a dans le cadre de l’Atlas de la flore vaudoise, plus de 500 observations sur l’UNIL et  environs immédiats, pour plus de 300 espèces. Pour la partie aquatique, un relevé des macroinvertébrés est effectué par le canton de Vaud, de même que chaque année dans le cadre des travaux pratiques du master en Sciences de l’Environnement, sur la Sorge. Un relevé des communautés de poissons a également été effectué en 2017. Mais la biodiversité du campus de l’UNIL étant encore relativement méconnue, une série d’inventaires floristiques et faunistiques a donc été initiée. Des groupes variés en termes d’écologie, de niveaux trophiques et d’indicateurs des conditions environnementales ont été considérés, à savoir les plantes vasculaires, les coléoptères, les lépidoptères, les odonates, les chiroptères et les oiseaux. Cet inventaire fournit un état de référence, entre 2017 et 2021, de la biodiversité du campus de l’UNIL, et pourra servir de base pour des comparaisons futures, pour la gestion des espaces verts et de futures recherches.

L’idée de la création d’un Observatoire de la biodiversité à l’UNIL est née du constat que les qualités naturelles du campus, ainsi que les efforts déployés pour monitorer et promouvoir sa biodiversité n’étaient pas suffisamment exploités et mis en valeur. La création de cet observatoire vise donc à permettre une meilleure circulation de l’information entre les acteurs concernés, à assurer la pérennité des initiatives existantes, et à développer de nouvelles activités autour de la biodiversité.

Les trois missions principales de l’Observatoire sont de :

  1. Harmoniser les données existantes. Systématiser et pérenniser les relevés d’espèces et les étendre à d’autres groupes d’organismes (par exemple les mammifères) et habitats.
  2. Mettre en place des activités de communication et de médiation scientifique et culturelle en lien avec la biodiversité sur le campus.
  3. Collaborer avec les gestionnaires du campus (Unibat, Exploitants agricoles) et du canton (DGE) pour améliorer les mesures de promotion de la biodiversité, sur la base des informations accumulées grâce aux relevés.

L’Observatoire de la biodiversité n’est pas une unité fonctionnelle, mais simplement un comité de pilotage établi, dont l’existence est validée par la Direction. Il sera hébergé par le centre de compétence en durabilité, CCD.