Les rendements d’échelle

Le rendement désigne la relation entre la variation de la quantité produite (output) et la variation des facteurs nécessaires à la production (input). On distingue les rendements factoriels et les rendements d’échelle. Les rendements d’échelle désignent la façon dont varie la quantité produite si l’on augmente dans la même proportion tous les facteurs de production.

Les rendements d’échelle peuvent être croissants, constants ou décroissants.

Exemple: si on multiplie les machines et les travailleurs par deux, et que la production est aussi doublée, les rendements d’échelles sont constants. Si la quantité produite a plus que doublé les rendements d’échelle sont croissants et si elle a moins que doublé, ils sont décroissants. Les rendements d’échelle sont différents des rendements factoriels, où l’on ne fait varier qu’un seul facteur de production, l’autre restant fixe (cf. loi des rendements décroissants).

Source: Échaudemaison, C.-D. (2009). Dictionnaire d’économie et de sciences sociales (8e éd.). Paris: Nathan.

L’homo oeconomicus

L’homo œconomicus est une conception abstraite de l’être humain, utilisée en économie pour faciliter l’élaboration de modèles. En microéconomie, on suppose que le comportement de l’individu est rationnel:

  • Il est maximisateur : il cherche à maximiser sa satisfaction (ou utilité) et à minimiser ses coûts, compte tenu de ses ressources limitées.
  • Il est cohérent : il a des préférences qu’il peut ordonner. S’il préfère A à B et B à C, alors il préfère A à C. C’est ce qu’on appelle la transitivité.
  • Il est souverain : ses préférences ne dépendent que de lui, elles ne dépendent pas de la société ou de l’histoire.

Lorsqu’il doit faire un choix économique (acheter, produire,…), l’homo œconomicus est donc capable d’ordonner ses préférences et de calculer les avantages et inconvénients de son action. Cette simplification du comportement de l’être humain est à la base de la théorie économique néoclassique ainsi que de la théorie des choix publics.

Source: Clerc, D., & Piriou, J.-P. (2011). Lexique de sciences e?conomiques et sociales (9e éd.). Paris: La De?couverte.

Les facteurs de production

Les facteurs de production sont les ressources de base nécessaire à la production de biens et de services. Chez les néoclassiques, on considère deux facteurs de production: le travail et le capital. A ceux-ci peuvent s’ajouter (selon les auteurs) la terre, l’énergie et le capital humain.

Source : Clerc, D., & Piriou, J.-P. (2011). Lexique de sciences économiques et sociales (9e éd.). Paris: La Découverte.

La loi des rendements décroissants

La loi des rendements décroissants dit que l’exploitation économique commence toujours des éléments les plus simples et les plus rentables à exploiter, et qu’au fur et à mésure qu’on étend la production l’exploitation est forcée de se tourner vers des éléments de moins en moins rentables. Cette loi économique a été formulée par Turgot puis reprise et améliorée par Ricardo.

Par exemple, pour les rendements agricoles l’argument est le suivant: plus la population augmente, plus il y a besoin de nourriture, il faut donc étendre la culture à des terres qui n’étaient pas cultivées auparavant. Ces nouvelles terres cultivées sont logiquement moins fertiles (c’est pourquoi elles n’étaient pas utilisées avant), leur rendement est moins bon car il faut plus de travail pour en tirer une même quantité de blé. Au fur et à mesure de l’augmentation de la population, on utilise donc des terres de moins en moins bonnes, les coûts augmentent et les profits diminuent. Les rendements de l’agriculture sont donc décroissants.

Ainsi, la loi des rendements décroissants dans le cas de l’agriculture implique que l’augmentation de la population conduit à une baisse des profits.

Source : Deleplace, G., & Lavialle, C. (2008). Histoire de la pensée économique. Paris: Dunod.

La productivité

« La productivité est une mesure de l’efficacité du processus productif, c’est à dire de la relation entre le niveau de la production et la quantité de facteurs qui l’ont permis. Elle est mesurée par un rapport.« (Clerc, 2011, p. 127).

Autrement dit, il s’agit du rapport entre une quantité de biens et les moyens qu’on a mis en œuvre pour les produire. Il y a plusieurs façons de la calculer. Si les moyens sont le nombre d’heures de travail, on parle de productivité horaire; si on la calcule avec le nombre de travailleurs c’est la productivité par tête… Par exemple, si une entreprise produit 10 litres de vin en 20h de travail, sa productivité horaire est de 10/20.

Source : Clerc, D. (2011). Lexique de sciences économiques et sociales (9e éd.). Paris: La Découverte.