En direct du campus

 

funi Félix Imhof © UNIL

Mobilité

Ça roule pour le Nobel

«Quand on lui a demandé ce qui lui ferait plaisir, il a répondu, sans hésitation, une place de parc pour mon vélo!» se souvient Nouria Hernandez, rectrice de l’UNIL. Clin d’œil au fait que dans d’autres universités, notamment celle de Berkeley (USA), des espaces de stationnement sont réservés aux voitures des lauréats de Prix Nobel, la direction de l’UNIL a offert à Jacques Dubochet une place de parc pour sa bicyclette. Située au nord du Biophore et estampillée au nom du professeur honoraire, elle a été inaugurée lors d’une petite cérémonie le 29 janvier dernier. MA


Enquête

Des étudiants en forme et connectés

Chaque automne, une enquête téléphonique est menée auprès des étudiants qui commencent leur première année de bachelor à l’UNIL. Intitulée «Comment allez-vous», elle est organisée par le Service d’orientation et carrières (SOC), en collaboration avec la Fédération des associations d’étudiant·e·s.

Les questions posées portent sur différents aspects, de l’adaptation à la vie académique jusqu’au logement en passant par la pertinence du choix d’études. L’enquête, qui fournit une «photographie» de la population estudiantine, constitue aussi une mesure d’accueil utile. En effet, les «enquêteurs» sont eux-mêmes étudiants (avancés). Les appels prennent parfois la forme d’un mentorat et permettent de repérer les personnes en difficulté. Une vingtaine de ces dernières se sont ainsi vu proposer un entretien avec une psychologue du SOC. Fin 2017, 1129 «nouveaux» ont participé, soit un taux de réponse de 42,4%. Pour cette édition, un accent particulier a été placé sur la santé, que les répondants estiment «bonne» à 90,1%. Le moral est bon ou satisfaisant dans 84,3% des cas. Le souci principal réside dans la gestion du stress, notamment par rapport à la charge de travail.

Signe des temps, une petite partie des étudiants trouvent qu’ils passent trop de temps sur leur smartphone. Un appareil dont 98% d’entre eux sont dotés. Sans surprise, 93% des personnes interrogées possède un compte sur un réseau social. Facebook domine encore mais son avance s’effrite chaque année, au profit d’instagram et de Snapchat. DS

Enquête Comment allez-vous

95 % Le taux de satisfaction quant à la qualité de l’enseignement à l’UNIL.

55,7% Une courte majorité envisage de changer de faculté ou d’orientation d’études.

71% La part de marché d’instagram.


Santé

Fort soutien à la recherche médicale

Le 21 mars dernier, la Fondation Leenaards a décerné deux prix à des projets de recherche médicale translationnelle (qui lient science fondamentale et pratique clinique, ndlr), pour un montant total de 1,5 million de francs. Le premier d’entre eux est intitulé «Améliorer la santé mentale des adolescents par la méditation en pleine conscience». Il est piloté par Camille Piguet (UNIGE), en collaboration avec Paul Klauser (CHUV-UNIL) et Arnaud Merglen (UNIGE-HUG). Le second se nomme « Facteurs socio-économiques: quel impact sur le vieillissement du cerveau?» L’équipe est menée par Silvia Stringhini (IUMSP – CHUV/UNIL), en collaboration avec Bogdan Draganski (CHUV) et Matthias Kliegel (UNIGE). Lors de la même soirée, la Fondation a accordé cinq bourses, afin de favoriser la relève académique en médecine clinique (pour un montant total de 1160000 francs, sur 2 à 3 ans). L’une des récipiendaires est Radiana Ferrero, qui terminera son cursus en médecine cette année. (Réd.)

Explications et vidéos: leenaards.ch/scientifique/prix-recherche-medicale-translationnelle


La newsletter

L’actualité en SSP

Les infos de l’eSSPace, une newsletter envoyée quatre fois par an aux personnes qui le souhaitent, détaille les activités de la Faculté des sciences sociales et politiques. Au sommaire: des portraits de ses chercheurs, des événements, une liste des publications récentes, des informations sur l’enseignement et la recherche ainsi qu’une bande dessinée. DS

unil.ch/esspace/les-infos-de-lesspace


Le site

Tout Allez savoir!

Retrouver un article paru dans Allez savoir! est très facile grâce à Scriptorium. Lancée en 2012 par la Bibliothèque cantonale et universitaire – Lausanne, cette plateforme donne accès à de vastes collections de journaux et de magazines vaudois, en remontant jusqu’au XVIIe siècle pour certains documents. Le fonds vient d’être enrichi par plusieurs titres de presse de la région Vevey-Riviera. Autre exemple: L’Hebdo s’y trouve au complet. Cette base de données, gratuite et ouverte à toutes les personnes intéressées, contient tous les numéros d’Allez savoir! (de 1994 à 2018), de son ancêtre UNI Lausanne (1971-1993) et de L’uniscope (le magazine du campus, né en 1988). DS

scriptorium.bcu-lausanne.ch



« Il y a énormément de services du numérique qui sont agréables, mais inutiles. À nous de ne pas tomber dans le panneau du marketing de la connectivité permanente, qui nous fait croire que la fin de la vie privée, c’est normal. »

Solange Ghernaouti, professeure à la Faculté des HEC, dans 24heures du 9 janvier.


Archéologie

Baalshamîn en 3D

Au travers de l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité (IASA), la Faculté des lettres de l’UNIL est dépositaire des archives de Paul Collart (1902-1981). Professeur aux Universités de Lausanne et de Genève, cet archéologue fouilla notamment le site de Palmyre en Syrie, dans les années 50 (lire Allez savoir! 62). C’est là que se trouvait le sanctuaire antique de Baalshamîn, détruit durant l’été 2015 par l’EI. En septembre 2017, Anne Bielman (professeure en Histoire ancienne) et Patrick Maxime Michel (chargé de recherche) ont lancé le projet Collart-Palmyre. L’objectif est de valoriser une partie encore inexploitée des archives photographiques de l’archéologue. Grâce à ces dernières, le sanctuaire a pu être modélisé en 3D dans le cadre d’un partenariat entre l’IASA et l’entreprise française ICONEM. Riche d’images, de notes, de fiches et de plans, le Fonds constitué par Paul Collart est devenu la meilleure source au monde permettant de documenter l’édifice disparu. (Réd.)

unil.ch/iasa


De la recherche à l’entreprise

La gestion des risques tient dans la poche

Comment un employé peut-il signaler une amélioration possible, un problème, voire un risque que court son entreprise, de manière directe et sans interférence de sa hiérarchie? Grâce à RiskTalk, une application intuitive pour smartphones et tablettes. Cet outil, qui permet aux collaborateurs de s’exprimer dans leurs termes afin d’améliorer leur organisation, est né de recherches menées à la Faculté des hautes études commerciales, notamment par la professeure Anette Mikes. Soutenu financièrement par le fond InnoTREK (UNIL), appuyé par VentureKick – qui aide les starts-up – ce système de monitoring et de contrôle se lance sur le marché. Première entreprise à avoir utilisé l’application, Swissgrid a pu bénéficier de 300 rapports en lien avec des potentiels d’amélioration, en 2017. RiskTalk a également été utilisé, en janvier 2018, dans le cadre du Salon International de la Haute Horlogerie de Genève comme support à la sécurité des infrastructures. (Réd.)

risktalk.ch


L’UNIL dans les médias

Maladie rare, JO, psychologie et Nobel

2228 Le nombre d’articles et d’émissions qui mentionnent l’UNIL ou le CHUV dans les médias romands, en 2018 (selon la revue de presse Argus, au 10 avril. Début janvier, une équipe internationale menée par le Centre intégratif de génomique de l’UNIL a découvert une maladie (très) rare, souvent incompatible avec la vie. Elle a été nommée syndrome d’Alkuraya-Kucinskas. Cette nouvelle a été largement relayée, par exemple par TV5Monde. Les Jeux olympiques de Pyeongchang et leurs enjeux politico-sportifs ont mobilisé de nombreux chercheurs de l’UNIL, notamment ceux de l’Institut des sciences du sport (ISSUL).

Le beau roman de Bruno Pellegrino consacré à Madeleine et Gustave Roud a intéressé les médias. L’auteur est intervenu sur Espace 2 et dans Le Temps (lire l’article). Professeure à la Faculté des HEC, Marianne Schmid Mast a été classée parmi les cinquante psychologues vivants les plus influents au monde. Cette chercheuse utilise notamment la réalité virtuelle dans ses travaux.

Le prix Nobel Jacques Dubochet a été régulièrement sollicité par les médias cette année. La SonntagsZeitung en a fait son «Suisse de l’année», sans éviter de mentionner son «charme welsche». La place attribuée officiellement à son vélo sur le campus de l’UNIL a eu un retentissement mondial, en particulier via Twitter. On ne compte d’ailleurs plus les selfies réalisés avec le chercheur. Enfin, une future école du quartier de la gare de Morges portera son nom. DS


Livre

Des chercheurs sur les planches

Conçu comme un hommage à Denis Génoun, homme de théâtre et docteur honoris causa de l’UNIL, cet ouvrage collectif est né d’un colloque qui s’est tenu en 2016. Il rassemble des contributions de plusieurs chercheurs de l’UNIL, mais également de l’EPFL et de l’Université de Genève. Deux textes du dédicataire figurent au sommaire. L’ensemble mêle aussi bien les aspects théoriques du théâtre que sa pratique.

Si les articles – savants – traitent principalement du monde contemporain, David Bouvier, professeur à la Section d’archéologie et des sciences de l’antiquité, rappelle les auteurs grecs de l’Antiquité pour interroger les lieux communs de «l’universalité» du théâtre grec et de la filiation directe qui mènerait d’Eschyle à Sartre.

A l’autre extrême spatio-temporel, Colin Pahlisch, assistant en Section de français, s’intéresse à un sujet qui passionne trop peu de chercheurs, soit les rapports entre théâtre et science-fiction. Il détaille une pièce de Ray Bradbury (La Savane, 1950) qui intègre le public à la mise en scène, grâce à une mise en abyme inquiétante. DS

Penser la scèneEd. par Michael Groneberg. Etudes de Lettres (1, 2018), 194 p.


©?Dreamstime

Passage en revues

Les frontières sélectives des plantes

470 Le nombre d’articles que des chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître dans des revues scientifiques cette année (d’après Serval, au 10 avril 2018). Le 14 mars, la revue Nature a publié les résultats d’une recherche menée par l’équipe de Niko Geldner, professeur au Département de biologie moléculaire végétale. Comme tout organisme, les plantes doivent négocier entre un souci de protection et le besoin d’échanger avec l’environnement. Au niveau des racines, ce problème est prononcé, puisque ce sont elles qui vont extraire l’eau et les minéraux de la terre. Cet environnement est rempli de substances potentiellement nocives ainsi que de microorganismes que la racine va soit intégrer (symbiose), soit tolérer (ni bon, ni mauvais), soit exclure (pathogènes).

Pour mener à bien cette tâche, les plantes ont développé des barrières cellulaires, dont l’endoderme. Ce dernier entoure la nervure centrale de la racine. Il se développe en deux étapes. D’abord, il forme un treillis étanche appelé «Cadres de Caspary». Cette structure permet aux cellules d’accumuler l’eau et les nutriments, mais elle ne protège que partiellement contre des stress tels qu’un excès de sel, la sècheresse ou les pathogènes. L’endoderme s’entoure par la suite d’une couche cireuse constituée de subérine. Cette substance protectrice rend l’endoderme insensible aux signaux extérieurs et par conséquent incapable d’accumuler des nutriments.

Les biologistes lausannois ont pu visualiser dans une plante vivante, l’Arabette des Dames, comment les racines maintiennent quelques cellules «ouvertes» – non subérisées – et ont pu, par là même, confirmer la réalité de ce phénomène. «Bien que ces cellules aient été observées depuis plus d’un siècle sur des coupes anatomiques, leur mécanisme de développement et leur fonction demeuraient obscurs, contextualise Niko Geldner. Nous avons démontré que ces cellules sont positionnées et se développent par un mécanisme de communication hormonale avec le tissu vasculaire avoisinant. De plus, nous avons constaté qu’elles expriment de nombreux gènes, par exemple des transporteurs de phosphate.»

Ces cellules non subérisées ont donc une fonction de «cellules de passage», permettant un flux continu de nutriments et de signaux venant de l’extérieur, à travers une barrière par ailleurs imperméable. / (Communication FBM)


Médecine

Scientifiques récompensés

Le 1er février 2018, la Fondation du Prix Pfizer de la Recherche a distingué deux équipes de chercheurs de l’UNIL et du CHUV. Les travaux de Cristian Carmeli (postdoctorant) et Silvia Stringhini (privat-docent) de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive portent sur le fait que la détresse socioéconomique affecte l’espérance de vie aussi fortement qu’un style de vie nocif. Les recherches de Riddhima Banga (doctorante) et Matthieu Perreau (professeur assistant) du Service d’immunologie et allergie du CHUV s’intitulent «Les lymphocytes T folliculaires – une clé dans la compréhension de la persistance du VIH». (Réd.)

pfizerforschungspreis.ch


Conférences

A la rencontre des chercheurs

Les 2 et 3 juin, plusieurs scientifiques bien connus des lecteurs d’Allez savoir! vont prendre part aux Mystères de l’UNIL. Dans le cadre de l’Anthropos Café (bâtiment Amphipôle) et dans une ambiance détendue, ils converseront avec des journalistes en partant du thème de la manifestation: le «Vivre ensemble». Ainsi, le Prix Nobel Jacques Dubochet s’entretiendra avec Darius Rochebin. Le spécialiste des fourmis Laurent Keller échangera avec Elisabeth Gordon, tandis que Thomas Römer et Jocelyn Rochat parleront certainement d’archéologie et de l’Ancien Testament (lire l’article). (Réd)

Informations et horaires: mysteres.ch


A l’honneur

Médecine, droit, littérature et économie

Sara Colomer-Lahiguera, post-doctorante à l’Institut universitaire de formation et recherche en soins (IUFRS), à l’UNIL et au CHUV, est la première infirmière en Suisse à avoir obtenu une bourse individuelle Marie Skodowska-Curie. Accessibles au travers d’une sélection stricte, ces dernières ont été créées par l’Union européenne et la Commission européenne, dans le cadre du programme Horizon 2020. Le projet de la chercheuse a pour but l’identification de besoins et symptômes spécifiques permettant d’anticiper l’apparition d’effets indésirables chez des patients recevant des traitements d’immunothérapie anti-cancéreuse. (Réd.)

Le Conseil fédéral a élu la professeure Anne-Christine Fornage comme membre de la Commission fédérale de la Consommation. Il s’agit du seul organisme public indépendant de l’administration dévolu exclusivement aux questions de consommation. Anne-Christine Fornage enseigne le Droit des obligations et le Droit de la consommation à la Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique. Elle concentre ses recherches sur les déséquilibres structurels dans les contrats de masse, en particulier dans le contexte de l’économie numérisée, la sécurité des produits et la responsabilité qui en découle ainsi que sur le Droit des sûretés. (Réd.)

Professeur associé en Section de français, Jérôme Meizoz figure parmi les lauréats des Prix suisses de littérature 2018 pour Faire le garçon (paru chez Zoé). Deux histoires qui se croisent, Enquête et Roman, structurent un texte qui traite de la fabrication du masculin. Comment apprend-on à devenir un «mec», puis à tenir ce rôle qui a été assigné? Ce livre répond à une interrogation de Virginie Despentes, qui se demande pourquoi aucun homme n’a produit de texte novateur sur la masculinité depuis trente ans. Directeur adjoint du Centre de formation doctorale interdisciplinaire, Jérôme Meizoz est l’auteur d’une quinzaine de romans et de récits. (Réd.)

Le Journal of Operations Management, l’une des revues scientifiques les plus en vue dans cette discipline, compte une nouvelle corédactrice en chef: Suzanne de Treville, professeure au Département des opérations de la Faculté des HEC. La chercheuse est une référence dans le monde de la supply chain (chaîne d’approvisionnement. Ses travaux de recherche vont parfois à l’encontre de faits acquis. Ainsi, grâce à un logiciel qu’elle et son équipe ont développé, Suzanne de Treville démontre qu’une production locale s’avère souvent plus rentable qu’une délocalisation (lire également Allez savoir! 62, janvier 2016). (Réd.)

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