En direct du campus

Premières impressions après la rentrée

Chaque fin d’automne, les personnes qui débutent leur bachelor à l’UNIL reçoivent un coup de fil de l’institution. À l’autre bout du téléphone se trouvent des étudiants avancés, qui leur posent nombre de questions au sujet de ces premières semaines à Dorigny. L’enquête Comment allez-vous?, réalisée par le Service d’orientation et carrières (SOC), en collaboration avec la Fédération des associations d’étudiant·e·s (FAE), s’avère chaque fois riche d’enseignements.

Ce baromètre annuel, qui couvre des thèmes allant du moral au choix des études, en passant par le logement ou les méthodes de travail, figure parmi les mesures d’accueil de l’UNIL. Ce dispositif permet aussi de prendre contact avec des personnes qui connaissent des difficultés particulières, afin d’organiser des entretiens avec des psychologues du SOC. 67 demandes ont ainsi été enregistrées, soit davantage que les années précédentes. De manière plus large, un peu moins des deux tiers des étudiants interrogés qualifient leur état psychologique de bon ou de satisfaisant. Ce taux est le plus bas enregistré avec celui de 2020, lors de la pandémie.

Parmi les faits rassurants, notons que 92,1 % des 927 personnes qui ont répondu se disent satisfaites de leur choix de cursus, et que 94,1 % sont satisfaites de la qualité de l’enseignement.

Les nouveaux utilisent les transports publics pour se rendre à l’UNIL (à 90,5 %). Un gros tiers met moins d’une demi-heure pour ce déplacement, un autre tiers entre une demi-heure et une heure, et un peu moins du tiers restant plus d’une heure. Ces taux demeurent stables. Enfin, sans surprise, 100 % des débutants possèdent un smartphone, et 96,7 % sont actifs sur les réseaux sociaux. DS

unil.ch/reussir/home/menuinst/cles-pour-debuter/comment-allez-vous.html

8/10

Note médiane des étudiants au sujet de l’atmosphère d’accueil

35,2%

Part d’étudiants dont l’état psychologique n’est pas satisfaisant

94,1%

Part des étudiants satisfaits de la qualité des enseignements


Allez savoir! vous en a parlé

L’écrivaine Elisa Shua Dusapin a reçu le Prix Wepler – Fondation La Poste 2023. Créée par la Librairie des Abbesses à Paris en 1998, cette distinction nage à contre-courant «dans une époque trop souvent obstruée par une forme de confusion entre valeur commerciale et envergure littéraire». L’auteure a également décroché le Prix Fénéon 2023 «qui accompagne et favorise l’émergence de jeunes talents». Son roman le plus récent, Le vieil incendie, a été chroniqué dans Allez savoir! no 84 (octobre 2022).

Le Prix Sévigné 2023 a été décerné à Rémy Amouroux, professeur à la Faculté des sciences sociales et politiques. Cette distinction couronne la publication d’une correspondance inédite, en l’occurrence celle de Marie Bonaparte et Sigmund Freud, dont le chercheur a présenté, annoté et établi l’édition (lire également Allez savoir! no 82, février 2023). DS


© Peace Palace Library
Barbeyrac est en ligne

Lumières.Lausanne met en valeur le passé culturel et intellectuel de la Suisse francophone, à l’époque des Lumières. Cette plateforme s’est récemment enrichie de près de 130 lettres du philosophe Jean Barbeyrac (1674-1744). Expert du droit naturel, il fut professeur à l’Académie de Lausanne. Sa correspondance transcrite est accessible à tous. Le projet Correspondance Barbeyrac (1702-1743) est dirigé par Séverine Huguenin, Béatrice Lovis et Béla Kapossy. (Réd)

lumieres.unil.ch/projets/barbeyrac


Gustave Roud en son jardin

La plaine, la poésie est le bulletin de l’Association des amis de Gustave Roud. Publication soignée, le numéro de janvier dernier met en lumière les archives de l’auteur de Carrouge (VD), un vaste ensemble conservé au Centre des littératures en Suisse romande (CLSR) de l’UNIL. Ce numéro propose un entretien avec Doris Jakubec, qui a dirigé le Centre de recherches sur les lettres romandes, l’entité qui a précédé le CLSR. La chercheuse a bien connu le poète et livre nombre de détails touchants, par exemple au sujet du jardin de la ferme des Roud, dont Gustave et sa sœur Madeleine s’occupaient avec beaucoup d’attention. DS

gustave-roud.ch


Fabrice Ducrest © UNIL
Coups d’œil sur l’UNIL

Faucon crécerelle en chasse, dans le ciel de Dorigny. Cette image a été publiée sur le compte instagram de l’UNIL, @unilch. Tourné vers la vie du campus, au ton léger, ce dernier présente la nature, les paysages ou encore certains événements publics. Ce réseau social est utilisé par la très grande majorité des étudiants. L’institution est également présente sur X (avec un accent mis sur les résultats de recherche), LinkedIn (offres d’emploi, entrepreneuriat et formation continue, le plus souvent) et Facebook, malgré le désintérêt que connaît cet outil auprès des jeunes adultes. Enfin, des présences sur Threads et Bluesky ont été ouvertes, afin de tester ces plateformes. DS

unil.ch/socialmedia


Allez savoir! a 30 ans

C’est en juin 1994 que Allez savoir! voit le jour, avec le soutien financier de la Société académique vaudoise. Il succède à un autre magazine, UniLausanne, dont la publication avait été suspendue par les Autorités.

L’édito du premier numéro expose des idées qui persistent jusque dans ce numéro 86, que vous lisez en ce moment. Ainsi, le magazine traite de thèmes choisis en fonction de l’actualité, en associant des scientifiques et des journalistes professionnels, qui emploient les techniques classiques de leur métier.

En 1994 tout comme aujourd’hui, Allez savoir! s’adresse à un lectorat extra-universitaire, pour effacer l’image de «tour d’ivoire» du monde académique en le rapprochant de la Cité. Concernant le choix des thèmes, un accent est placé sur l’idée de proposer de la variété, une notion qui, nous l’espérons, demeure bien vivante.

Nous reviendrons sur l’aventure des débuts de Allez savoir! dans un prochain numéro. (Réd.)

Toute la collection est consultable via scriptorium.bcu-lausanne.ch


Pour la première fois, la part de personnes se rendant en voiture sur le campus équivaut à celle venant à vélo, avec 9% chacune. Il y a dix ans, on était à 17% pour la voiture.

Julien Meillard, adjoint du vice-recteur Transition écologique et campus.

Article complet à lire sur unil.ch/uniscope


Soutien aux sportifs d’élite

Depuis le printemps 2024, Swiss Olympic propose un soutien personnalisé aux sportifs d’élite, en Suisse romande. Grâce à un Athlete Hub installé dans les locaux du Service Sport Santé UNIL+EPFL (SSUE), tout près du Léman, les jeunes talents et les cadres peuvent obtenir des entretiens avec des conseillers en carrière de Swiss Olympic, présents sur place une fois par semaine. Tous les sujets peuvent être abordés à cette occasion, comme la formation, l’emploi, la préparation de l’après-carrière, ainsi que des aspects de développement sportif et personnel (nutrition, éthique, psychologie, etc.).

Ce Hub s’inscrit dans le cadre plus large du Parc Olympique Suisse, dans lequel l’UNIL, l’EPFL et le SSUE sont engagés. Dorigny pourrait ainsi devenir un pôle majeur d’un écosystème national visant à renforcer le sport de performance en Suisse. (SSUE / Réd.)

sport.unil.ch


Glaciers, fourmis et fossiles

1856 Le nombre d’articles et d’émissions qui ont mentionné l’UNIL dans les médias romands au 16 avril 2024 (d’après la revue de presse Argus). En janvier, les médias ont largement repris une étude menée par des chercheurs de la Faculté des géosciences et de l’environnement, avec des collègues d’autres institutions. La recherche montre que, même si le réchauffement climatique s’arrêtait, le volume de glace présent dans les Alpes européennes diminuera de toute façon de 34% d’ici à 2050 (l’article est en accès libre sous doi.org/10.1029/2023GL105029).

Le Monde, Epsiloon et d’autres médias se sont intéressés aux fourmis Matabele en début d’année. Cette espèce, qui vit au sud du Sahara, mène des raids musclés contre les termites. Près d’un insecte sur quatre en ressort estropié. Des travaux, menés notamment par une équipe du Département d’écologie et évolution (Faculté de biologie et de médecine), ont décrit la manière dont les ouvrières transportaient et soignaient les blessées en désinfectant leurs plaies, grâce aux composés antimicrobiens qu’elles secrètent. Ce traitement réduit la mortalité des individus infectés de 90 %. Le documentaire Life on Our Planet, diffusé sur Netflix, présente cela pendant quelques minutes dans l’épisode 5. Il s’agit du seul exemple connu, hormis chez l’humain, où un animal utilise une forme de médecine pour aider un congénère.

En février, un site fossilifère est découvert dans le sud de la France par un couple de paléontologues amateurs. Il s’agit de près de 400 animaux marins, ayant vécu il y a 470 millions d’années (Ordovicien inférieur). L’analyse a été conduite par des scientifiques de la Faculté des géosciences et de l’environnement, en collaboration avec le CNRS et des équipes internationales (nature.com/articles/s41559-024-02331-w). (Réd./DS)


Exorciser Chessex

Que reste-t-il de l’œuvre de Jacques Chessex, décédé en 2009 lors d’une rencontre publique à Yverdon-les-Bains? Réponses en 42 contributions dans cette édition de la revue littéraire Le Persil. Directeur du Centre des littératures en Suisse romande (CLSR), Daniel Maggetti rappelle entre autres que la production de l’écrivain de Ropraz, qui se place «dans la continuité de Ramuz et de Roud», permet de comprendre un moment particulier de l’histoire littéraire romande.

Chercheur au CLSR, Stéphane Pétermann s’intéresse au dernier roman de Chessex, Un Juif pour l’exemple, qui a suscité une vilaine polémique notamment à Payerne. Diplômé de l’UNIL, l’écrivain Blaise Hofmann se remémore le scandale que la lecture du brutal et extraordinaire Vampire de Ropraz a provoqué chez l’une de ses élèves au Gymnase de Burier il y a une décennie. L’odeur de soufre qui entoure encore le romancier n’est sans doute pas étrangère à son exil au purgatoire. DS

Le cas Chessex. Sous la dir. d’Ivan Garcia. Le Persil (2024). À commander chez mdpecrivain@yahoo.fr ou au 021 626 18 79

© Marcouliana | Dreamstime.com
Un nouveau vaccin contre la dengue testé

1219 Le nombre d’articles que les chercheuses et chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître dans des revues scientifiques, au 16 avril 2024. La dengue est une maladie virale, transmise par les moustiques du genre Aedes, comme le moustique tigre. L’OMS estime que près de la moitié de la population mondiale vit dans des zones à risque. Les cas de dengue ont été multipliés par huit en 20 ans, conduisant à deux décès par heure.

Deux vaccins contre la dengue sont disponibles en Europe, mais ils sont insatisfaisants en termes de sécurité et d’efficacité. Unisanté a évalué la sécurité et la réponse immunitaire d’un potentiel nouveau vaccin contre la dengue nommé PepGNP-Dengue, conçu grâce à une technologie innovante visant à induire une immunité cellulaire, sans stimuler la production d’anticorps.

Les résultats, positifs et encourageants, ont été publiés en janvier dans la revue scientifique The Lancet eBioMedicine, par une équipe supervisée par Blaise Genton, professeur honoraire de l’UNIL, et coordonnée par la Dre Alix Miauton, chargée de recherche à Unisanté.

Le vaccin testé, conçu par Emergex Vaccines, est composé d’un nanodosage de fragments synthétiques du virus, fusionnés à des nanoparticules d’or. Il s’administre sous la peau grâce à une micro-aiguille. PepGNP-Dengue mise sur les lymphocytes T pour éliminer les cellules infectées par le virus et éviter qu’il se réplique.

26 participantes et participants de 18 à 45 ans ont été vaccinés à Lausanne en 2021, et suivis pendant six mois jusqu’en mars 2022. Durant cet essai, aucun événement indésirable grave n’est survenu. Des effets secondaires locaux ont été les plus fréquemment signalés. Les résultats immunologiques indiquent que PepGNP-Dengue peut stimuler une réponse cellulaire spécifique contre le virus de la dengue, sans produire d’anticorps. Ces résultats sont prometteurs pour d’autres maladies pour lesquelles l’immunité cellulaire est importante. (Communication Unisanté/Réd.)

L’étude : doi.org/10.1016/j.ebiom.2023.104922


Ma vie de courgette © Claude Barras,collection Cinémathèque suisse
Il y a de l’animation à l’UNIL 

Grâce à un financement du Fonds national suisse (FNS), une recherche est menée au sujet de l’histoire du cinéma d’animation francophone dans notre pays, un thème très peu exploré. Le projet est dirigé par Maria Tortajada, professeure à la Section d’histoire et esthétique du cinéma. Cinq chercheuses et chercheurs dépouillent de nombreuses boîtes d’archives, dans le cadre d’une collaboration avec la Cinémathèque suisse. Sur la base d’études de cas, les aspects aussi bien économiques que sociaux ou techniques sont traités, afin de comprendre comment le cinéma d’animation s’inscrit, et se développe dans le maillage helvétique et international du cinéma. (Réd.)

Informations: unil.ch/cinematheque-unil/histoire-de-lanimation-suisse-francophone


Conflits armés et droit international

Un trio d’étudiantes de la Faculté de droit, de sciences criminelles et d’administration publique a participé à la 42e édition du Concours international de droit humanitaire Jean Pictet, en Belgique. Andrée-Ann Mercier, Mélanie Lavers et Anna Plutino (photo) ont vécu une semaine de simulations autour d’un conflit armé fictif. Les équipes jouaient le rôle d’acteurs de ces hostilités. Les évaluations ont été menées par des jurys à haut niveau. L’encadrement des étudiantes a été assuré par Cláudio Cerqueira et Evelyne Schmid (UNIL), avec le soutien de Marco Sassòli (UNIGE). (FDCA)


Éthique, Lettres, enseignement et cancer

Médecin éthicien à l’Unité d’éthique clinique du CHUV et directeur de l’Institut des humanités en médecine UNIL-CHUV, le professeur Ralf Jox a été réélu membre permanent de la Commission nationale d’éthique dans le domaine de la médecine humaine (CNE) pour la législature 2024-2027. Indépendante, la CNE compte quinze membres permanents nommés par le Conseil fédéral. Elle a notamment pour mission d’informer au sujet de l’état de la recherche médicale et d’évaluer les retombées sociales et les enjeux éthiques des biotechnologies dans la médecine humaine. (IHM/Réd.)

La Fondation Philanthropique Famille Sandoz soutient le projet de recherche «INVUES: image, littérature, théorie», dirigé par Marie Kondrat, professeure à la Faculté des lettres. Grâce au financement obtenu, une équipe de spécialistes en intermédialité rejoindront la Section de français et le Centre interdisciplinaire d’étude des littératures. Celle-ci mènera par exemple une recherche sur un vocabulaire conceptuel issu de métaphores visuelles (comme le «regard», le «point de vue» et même le terme «visible») et les métaphores vocales, dans les discours critiques de la culture, dans la littérature et dans d’autres arts. (Communication Lettres)

L’EPFL a décerné son prix du meilleur enseignant du programme Sciences humaines et sociales (SHS) 2023 à Jean-François Bert (Institut d’histoire et anthropologie des religions). Au Collège des humanités, ce sociologue donne des cours appréciés, par exemple au sujet des liens entre sciences et croyances. Dans son discours de remerciements, le chercheur a souligné devant les étudiants de l’EPFL comment les SHS «vous forcent à sortir du conformisme ambiant, à vous émanciper. Il s’agit là d’un programme politique, social et culturel pour le moins innovant.» Jean-François Bert devient professeur titulaire à l’UNIL dès 1er août 2024. (Réd.)

Prix du public et Premier Prix du jury, Joanna Vuille a brillé lors de la finale UNIL du concours «Ma thèse en 180 secondes». Doctorante de la Faculté de biologie et de médecine, elle a emmené l’audience dans un voyage au pays des pirates pour vulgariser ses recherches, qui portent sur «la progression tumorale et des métastases par caractérisation de cellules tumorales circulantes». Gregory Mathez et Jana Huiyue Zhang, également chercheurs à la Faculté de biologie et de médecine, ont remporté les 2e et 3e Prix du jury. Ce trio est sélectionné pour la finale suisse, le 20 juin à l’Université de Fribourg. (Réd.)

Revoir la soirée : unil.ch/mt180

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