Les actes du colloque de 2014 sur la Vie d’Adam et Ève et les traditions adamiques viennent de paraître.
F. Amsler – A. Frey – J.-D. Kaestli – A.-L. Rey (éds), avec la collaboration de B. Cangemi Trolla et M. Rouquette, La Vie d’Adam et Ève et les traditions adamiques (Publications de l’Institut romand des sciences bibliques 8), Lausanne, Éditions du Zèbre, 2017, 480 p., 18 pl.
A l’instar, d’Adam et Ève qui découvrent un monde nouveau après leur expulsion du paradis, la Vie d’Adam et Ève entraîne la recherche scientifique au-delà de plusieurs frontières conceptuelles établies et c’est à un élargissement des curiosités qu’invite le présent volume. L’écrit apocryphe en question interroge au moins trois frontières, l’une religieuse, l’autre linguistique et la troisième théologique et culturelle.
A l’origine, le colloque international sur les littératures apocryphes juive et chrétienne consacré à la Vie d’Adam et Ève entendait reprendre le dossier textuel de cet écrit, sur la base renouvelée de l’édition préparée par Jean-Pierre Pettorelli, d’explorer les diverses recensions et les innombrables réécritures ou reprises de ce texte dans différentes langues, aires géographiques ou culturelles, et d’analyser leurs relations, puis d’ouvrir la discussion à une large palette de thèmes liés aux protoplastes, tels que le paradis, Satan, les explications de l’origine du mal, le sort d’Adam, les mystères qui lui sont révélés, la génération humaine, la nourriture, la sauvagerie des animaux, ou encore la souffrance et la mort.
Au final, le texte de la Vie d’Adam et Ève a fonctionné comme point de départ d’un tour d’horizon. A l’image du colloque, ses actes ne constituent donc ni un mode d’emploi de l’édition du dossier latin publiée dans la Series apocryphorum, ni un commentaire de la Vita Adae et Evae. Ils sont plutôt l’illustration du succès rencontré par ce document dans les aires culturelles et linguistiques les plus diverses, et, pourrait-on dire, les plus inattendues.
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