Le volume 25 de la revue Apocrypha vient de paraître. Vous trouverez ci-dessous le résumé des articles.
Sommaire
- « La fin de la vie de Thècle dans les manuscrits des Actes de Paul et Thècle. Édition des textes additionnels », par Jean-Daniel Kaestli et Willy Rordorf, p. 9-101.
- « The Habakkuk Section in ‘Bel and the Snake’: The Rabbinic Perspective », par Zvi Ron, p. 103-112.
- « The Ambiguity of Gender: Representations of Wicked Women as Group Identity Markers from the Book of Proverbs to the Pseudo-Clementine Homilies », par Daniele Tripaldi, p. 113-131.
- « A Quotation from the Questions of Bartholomew in an early Medieval Latin Sermon », par Stephen Pelle, p. 133-149.
- « Some Remarks on the Merkabah’s Vision in the Greek Life of Adam and Eve », par Magdalena Diaz Araujo, p. 151-170.
- « La figure d’Adam dans les Extraits du gnostique valentinien Théodote », par Jean-Daniel Dubois, p. 171-180.
- « Gematria e acrostico di Adamo: nuovi testimoni », par Sever Voicu, p. 181-193.
- « Qui a dit qu’Adam avait péché? Adam et Ève dans les Homélies pseudo-clémentines », par Frédéric Amsler, p. 195-210.
- « Étude critique : Antonio Orbe, Introduction à la théologie des iie et iiie siècles », par Cecilia Antonelli, p. 211-228.
« La fin de la vie de Thècle dans les manuscrits des Actes de Paul et Thècle. Édition des textes additionnels », par Jean-Daniel Kaestli et Willy Rordorf, p. 9-101.
À l’origine, l’histoire de Thècle faisait partie des Actes de Paul et s’achevait par ces mots : « Après avoir illuminé beaucoup de gens par la parole de Dieu, elle s’endormit d’un beau sommeil. » Lorsqu’elle a été transmise comme texte indépendant, elle n’a conservé cette fin primitive mentionnant la mort de Thècle que dans une partie des témoins grecs des Actes de Paul et Thècle (APThe). Sur les 41 manuscrits utilisés par Willy Rordorf pour sa nouvelle édition (à paraître dans la Series apocryphorum du Corpus christianorum), 28 contiennent des versions remaniées et parfois considérablement amplifiées de la fin de la vie de Thècle, que nous appelons « textes additionnels ». Ces textes, numérotés de I à VIII à des fins d’analyse, ont des attaches variées avec le corps des APThe et se combinent entre eux dans les manuscrits de manière très diverse. Ils sont édités et traduits ici de manière à faire apparaître clairement la finale propre à chaque manuscrit. L’une de ces finales, qui mentionne la célébration de la mémoire de Thècle dans la « demeure sainte » où repose sa dépouille mortelle qui s’est miraculeusement enfoncée sous terre, est inédite (textes I + II). L’histoire du complot des médecins de Séleucie et de la disparition miraculeuse de Thècle vivante dans le rocher, transmise sous deux formes, est conservée dans une version plus ancienne dans le texte VI que dans le texte III – à l’exception de l’épisode interpolé de la guérison de la fille de Proclianos. Les textes IV et V, qui forment une unité, constituent le préambule et le corps d’une lettre adressée à l’autorité impériale, racontant les circonstances de la confection et de la transmission de « la véritable image de la sainte apôtre ». Des extraits de cette lettre, anonyme dans les APTh, sont cités et attribués à Basile de Séleucie (ve siècle) par Nicéphore de Constantinople (ixe siècle) et dans un florilège de textes en faveur du culte des images. Le texte VII correspond à la finale « romaine » des APThe, rapportant le voyage souterrain, la mort et la sépulture de Thècle à Rome. Le texte VIII est la réécriture par Syméon Métaphraste, sur la base des textes I + III, de l’histoire du complot des médecins et de la disparition de Thècle dans le rocher.
Originally, the story of Thecla was an integral part of the Acts of Pauland ended with the words: « And after she had enlightened many with the word of God, she slept a good sleep. » When the story was transmitted independently, this original ending mentionning Thecla’s death was retained only in a limited part of the Greek witnesses of the Acts of Paul and Thecla (APThe). The new edition of this text prepared by Willy Rordorf (to be published in the Corpus christianorum Series apocrpyhorum) is based on 41 manuscripts; 28 witnesses contain « additional texts », that is to say revised and amplified versions of the last part of Thecla’s life. These items, numbered from I to VIII, are variously connected with the body of theAPThe and combine with each other in different ways in the manuscripts. In the following edition and translation they are so presented as to show clearly the ending of each individual manuscript. One of these endings is unedited: it describes about the celebration of the memory of Thecla « in her holy house », in the place where her mortal remains went down miraculously into the earth (texts I + II). There are two versions of the plot of the physicians of Seleucia against Thecla and her going alive into the rock to escape the licentious young men; the original form is better preserved in text VI than in text III – except for the interpolated story of the healing of Proclianos’ daughter. Text IV and text V form a unit; they are the preamble and the body of an anonymous letter to the imperial power, narrating how « the true image of the holy apostle » Thecla had been providentially painted and preserved in Seleucia. Extracts of the same letter, attributed to Basil of Seleucia (5th century), are quoted by Nicephorus of Constantinople (9th century) and in a florilegium of texts defending the cult of images. Text VII is the « Roman ending », stating that Thecla went underground to Rom, died and was buried there. Text VIII, borrowed from Symeon Metaphrastes, is a wordy rewriting, based on texts I + III, of the the tale of the physicians’ plot against Thecla and her entering alive into the rock.
« The Habakkuk Section in ‘Bel and the Snake’: The Rabbinic Perspective », par Zvi Ron, p. 103-112.
The Habakkuk episode in the “Bel and the Snake” addition to Daniel seems to be a peculiar addition to the narrative, without any clear function. From the rabbinic perspective, the elements contained therein are all based on biblical or midrashic themes, and have much meaning and significance. The Habakkuk episode was understood to function as a form of early midrash, playing on the association of Habakkuk with a lion, as found in the rabbinic midrash (Numbers Rabbah 13:4), “Let a lion come and rescue a lion from the mouth of a lion.”
L’épisode d’Habacuc dans l’addition à Daniel, « Bel et le serpent », semble être un ajout particulier à la narration dont la fonction n’est pas évidente. Selon la perspective rabbinique, les éléments contenus dans l’épisode sont tous fondés sur des thèmes bibliques ou midrashiques et ils ont un sens et une signification importants. L’épisode d’Habacuc a été interprété comme fonctionnant comme une forme primitive de midrash, jourant sur l’association d’Habacuc avec un lion, telle qu’on peut la trouver dans le midrach rabbinique (Nombres Rabbah 13:4), « Laisse un lion venir et sauve un lion de la bouche d’un lion ».
« The Ambiguity of Gender: Representations of Wicked Women as Group Identity Markers from the Book of Proverbs to the Pseudo-Clementine Homilies », par Daniele Tripaldi, p. 113-131.
The article aims at shedding new light on one of the key-feature of the Pseudo-Clementine Homilies’ world-view: Eve // female prophecy, as opposed to Adam // True Prophet. By tracing back the sources of such representation to the Wisdom tradition and the book of Proverbs, as well as to ancient assumptions on women innate ambiguity, it attempts to show how an authoritative Biblical model and gendered prejudices came to be ‘performed’ together in a original and innovative way, in order to make sense of and respond to escalating conflicts among early Christian groups.
Cet article propose un nouvel éclairage sur l’une des données majeures de la conception du monde des Homélies pseudo-clémentines : Ève//prophétie féminine vs Adam//Vrai Prophète. En retraçant les sources d’une telle représentation jusqu’aux traditions de la Sagesse et du livre des Proverbes, ainsi qu’aux présupposés anciens sur l’ambiguïté féminine innée, cette contribution cherche à montrer comment l’autorité d’un modèle biblique et des préjugés sur les genres en vinrent à être mis en œuvre ensemble d’une manière originale et novatrice pour faire sens et répondre à des conflits croissants parmi les groupes du christianisme primitif.
« A Quotation from the Questions of Bartholomew in an early Medieval Latin Sermon », par Stephen Pelle, p. 133-149.
The Questions of Bartholomew, originally composed in Greek probably between the second and fourth centuries, describe how the titular apostle questions Christ, Mary, and the devil about various topics after Christ’s resurrection. Relatively few signs of the possible influence of this text have been discovered in later works, and its reception has consequently been difficult to study. The present article identifies a significant borrowing from the Questions in a seventh- or eighth-century Latin sermon now surviving in two ninth-century manuscripts. The sermon’s account of the fall of Satan and his angels draws heavily on the fourth chapter of the Questions. This discovery should encourage a renewed interest in finding possible borrowings from the apocryphon in the medieval West.
Dans les Questions de Barthélemy, écrites originellement en grec probablement entre le iie et le ive siècle, cet apôtre éponyme pose plusieurs questions sur des sujets divers au Christ, à Marie, et au diable après la Résurrection. La réception de cet apocryphe est difficile à déterminer en raison des maigres indices d’influence découverts jusqu’ici dans des textes ultérieurs. Cet article se propose d’identifier un emprunt significatif des Questions dans un sermon latin du viie ou viiie siècle, qui subsiste maintenant dans deux manuscrits du ixe siècle. Le récit du sermon sur la chute de Satan et de ses anges s’appuie largement sur le quatrième chapitre des Questions. Cette découverte devrait renouveler l’intérêt pour la recherche des emprunts possibles de l’apocryphe dans l’Occident médiéval.
« Some Remarks on the Merkabah’s Vision in the Greek Life of Adam and Eve », par Magdalena Diaz Araujo, p. 151-170.
The Merkabah’s vision in the Life of Adam and Eve has been considered as a marginal subject by scholars interested in apocalyptic texts. Similarly, among the specialists of the Life of Adam and Eve, this theme does not yet occupy a prominent place, even though its investigation could reinvigorate a neglected perspective, namely that the Greek Life of Adam and Eve should be read as a text with apocalyptic features. This paper analyses four different visions of the Merkabah in the Greek Life, which illuminate the complexity and richness of the vision of the Throne and the Chariot of God in this source. In addition, the importance accorded to this divine representation would contribute to support the possible priority of Greek and Georgian versions over the corresponding sections in theArmenian, Latin, and the Slavonic Life.
La vision de la Merkabah dans la Vie d’Adam et Ève a été considérée comme un sujet mineur par les chercheurs intéressés par les textes apocalyptiques. Pareillement, parmi les spécialistes de la Vie d’Adam et Ève, ce thème n’occupe pas encore une place de choix, même si son étude pourrait relancer une perspective négligée, à savoir que la Vie grecque d’Adam et Ève doit être lue comme un texte qui comporte des traits apocalyptiques. Cet article analyse quatre visions différentes de la Merkabah dans la Vie grecque, qui éclairent la complexité et la richesse de la vision du Trône et du Char de Dieu dans cette source. En outre, l’importance accordée à cette représentation divine contribuerait à soutenir la priorité possible des versions grecque et géorgienne sur les sections correspondantes dans les Vies arménienne, latines et slave.
« La figure d’Adam dans les Extraits du gnostique valentinien Théodote », par Jean-Daniel Dubois, p. 171-180.
Une lecture de certains Extraits du gnostique valentinien Théodote tient compte ici de l’apport des documents coptes de Nag Hammadi, en vue d’une interprétation renouvelée de la sotériologie valentinienne. Les quelques fragments sur la figure d’Adam permettent de mieux comprendre comment les valentiniens lisent les écritures bibliques à la lumière de Platon, et visent ainsi, avec trois catégories traditionnelles (hyliques, psychiques et pneumatiques) la totalité du genre humain. La tripartition sert à définir l’anthropologie valentinienne et à préciser comment chaque individu pourrait parvenir au salut.
An interpretation of some Extracts of the Valentinian gnostic Theodotus takes into account the contribution of the Coptic documents of Nag Hammadi for a renewed reading of Valentinian soteriology. The few fragments on Adam’s figure bring about a better understanding of how the Valentinians read biblical Scriptures under Plato’s light; these fragments deal with three traditional categories (hylics, psychics and pneumatics), about the totality of human race. The threefold partition helps defining Valentinian anthropology and explaining how each individual may obtain salvation.
« Gematria e acrostico di Adamo: nuovi testimoni », par Sever Voicu, p. 181-193.
This note supplements an article on the same subject published inApocrypha in 2007. It discusses new bibliographical items, but also some previous research which had escaped the author’s attention. Two final paragraphs deal with topics neglected in 2007, namely, the spreading of the acronym across the vernacular languages of Western Europe and its « translation » into Latin, attempted around the year 1200 by Pope Innocent III.
Cette note est pour l’essentiel un complément à un article publié ici-même en 2007, avec une présentation de la bibliographie récente, mais aussi de recherches plus anciennes qui avaient échappé à l’auteur. Elle met en valeur aussi deux thèmes qui avaient été négligés en 2007 : la transmission de l’acrostiche d’Adam dans les langues vernaculaires de l’occident européen et sa « traduction » en latin par le pape Innocent III vers l’an 1200.
« Qui a dit qu’Adam avait péché? Adam et Ève dans les Homélies pseudo-clémentines », par Frédéric Amsler, p. 195-210.
Dans chacune des deux formes du roman pseudo-clémentin, lesHomélies et les Reconnaissances, les figures d’Adam et Eve font l’objet de plusieurs interprétations différentes. Dans les Homélies, la figure d’Adam s’inscrit d’abord dans le système des doctrines du vrai prophète, des fausses péricopes et des syzygies en Hom II-III et apparaît comme un être sans péché, mais qui donne naissance au mal par son commerce avec Eve. Puis en Hom VIII-X, l’homéliste développe une seconde explication de l’origine du mal, en lien avec le thème de la chute des anges, selon laquelle le mal résulte de l’ingratitude des humains. Enfin en Hom XIX-XX, l’auteur reprend à sa manière la théorie philosophique des quatre éléments pour situer le mal dans le résultat de leur mélange. Il s’efforce toutefois de combiner cette théorie philosophique avec des données bibliques.
Cette succession d’explications n’est ni une suite de repentirs, ni la trace de couches rédactionnelles maladroitement harmonisées, mais doit être inscrite dans un projet théologique d’ensemble qui consiste à démontrer que, quelle que soit l’explication de l’origine du mal qu’on adopte, elle ne saurait faire de Dieu l’auteur du mal ou porter atteinte à son absolue justice.
In both forms of the so-called Pseudo-Clementines, the Homilies and the Recognitions, Adam and Eve are subject to several different interpretations. Adam appears at first in the Homilies as part of the system of doctrines of the true prophet, the false pericopes and the syzygies (Hom II-III), where he is depicted as without sin, and yet still reponsible for the evil brought via his relationship with Eve. The Homelist then develops another explanation for the origin of evil inHom VIII-X in connection with the henochian theme of the fall of the angels. According to this second explanation, evil arises because humanity’s ingratitude. Finally in Hom XIX-XX, the author assumes his own version of the philosophical theory of the four elements and suggests that evil originated as a result of their mixture. He tries, however, to combine this philosophical theory with biblical data.
These successive explanations constitute neither a series of repentances, nor a weaving together of awkwardly harmonized editorial strands. They should instead be understood as forming a broad theological project that seeks to demonstrate that no explanation of the origin of evil could ever justifiably cast God as the author of evil or compromise his absolute justice.
« Étude critique : Antonio Orbe, Introduction à la théologie des iie et iiie siècles », par Cecilia Antonelli, p. 211-228.
Cette contribution vise à proposer une présentation de la nouvelle édition française, publiée au Cerf à Paris en 2012, de l’ouvrage capital d’Antonio Orbe, en deux tomes, consacré à la réflexion théologique des origines chrétiennes, intitulé Introduction à la théologie des iie et iiie siècles et paru pour la première fois en langue espagnole à Rome en 1987. Après une brève présentation de la conception et de la réalisation tant de l’ouvrage original que de sa version française, on a souligné les éléments innovants de cette dernière : repères bibliographiques ultérieurs et mises à jour, apparat de notes plus exhaustif, précieux index conclusifs. On s’est ensuite concentré sur les aspects d’originalité, de profondeur, d’acuité et de nouveauté de la réflexion d’Orbe à propos des grandes controverses qui ont intéressé les tout premiers siècles de la chrétienté et qui ont eu pour protagonistes, d’un côté, les auteurs de la « Grande Église », les « ecclésiastiques », comme les appelle l’Auteur, et, de l’autre côté, les « sectaires », c.-à-d. les marcionites, gnostiques et autres groupes considérés par la Grande Église comme des « hérétiques ». On a illustré la méthode analytique d’Orbe, qui procède non pas par auteurs, mais par noyaux thématiques et qui décrit et explique, pour chaque thème, les positions variées que les auteurs anciens ont soutenues à son sujet, selon un ordre qui suit une ligne idéale de l’histoire universelle selon la perspective chrétienne, qui procède de la création à l’Incarnation et à la fin du monde (les thèmes de l’Ancien Testament se trouvant dans le premier tome et ceux du Nouveau dans le second). Des remarques conclusives reprennent les points d’intérêt majeurs de l’ouvrage d’Orbe, s’intéressent à son attitude envers les découvertes importantes de Nag-Hammadi et reviennent sur les mérites de la récente entreprise française, non sans proposer de menues suggestions pour d’ultérieures améliorations possibles à l’occasion d’éventuelles éditions ultérieures du même ouvrage.
This contribution aims at presenting a general overview ofIntroduction à la théologie des iie et iiie siècles, the new French edition, edited by Cerf in Paris in 2012 of Antonio Orbe’s seminal two volume work on the theological reflection of the first Christian centuries published in Spanish in Rome in 1987. After a short presentation of the concept and development of the work, for both the original and the French versions, the major innovations of the latter are indicated: a larger and updated bibliography, a more exhaustive annotation, a useful and effective index. The originality, depth, intelligence, attention and innovation of Orbe’s reflection have been highlighted regarding his study of the major controversies of the first centuries of Christianity whose protagonists were, on the one hand, the authors of the “Great Church” that is the “Ecclesiastics” in the Author’s own terminology, and, on the other hand, the “Sectarians,” i.e. Marcionites, Gnostics and the other groups considered “heretics” by the “Great Church.” Orbe’s method of analysis is explained. He does not proceed by author, but by theological theme. He describes and explains the various views of the ancient authors on each subject. He follows the idealized line of universal history as understood by Christianity from Creation to the Incarnation and to the last times of this world (themes of the Old Testament are covered in the first volume and themes of the New Testament in the second). Some final remarks recapitulate and stress the main points of interest in Orbe’s contribution, describing his attitude toward the important discoveries of Nag-Hammadi and emphasizing the merits of the new French edition, including some possible improvements for potential future editions of the same work.