Quiz n°7 : Poupées chinoises

Parmi les curiosités médicales, on trouve ces petites figurines, répandues notamment dans la Chine du XIXe: mais à quoi servaient-elles?

Découvrez la réponse

L’objet présenté ici est une figurine d’ivoire, de 18,5 centimètres de long, datée du XIXe siècle, et faisant partie des riches collections de la Bibliothèque de l’Institut des humanités en médecine (BIHM) CHUV-UNIL. Ces poupées chinoises ont essaimé dans de nombreux musées et collections médicales à travers le monde.

Mais quelle était leur fonction? Il y a en réalité deux hypothèses, qui ne sont pas forcément mutuellement exclusives. La première renvoie aux mœurs de la Chine des Qing, très marquées par le confucianisme: une femme ne pouvait alors pas se dévêtir en présence d’un homme, même médecin et, a fortiori, tout contact physique était proscrit. Dès lors, selon cette théorie, ces figurines d’ivoire (ou de céramique, de bois de rose, etc.) servaient de médium et permettaient aux patientes d’indiquer la zone de leur corps qui les faisaient souffrir, afin que leur médecin puisse tenter un diagnostic. Une version très sommaire de télémédecine, en somme.

Selon l’autre hypothèse, ces poupées «médicales» étaient avant tout destinées à l’exportation, aux amateurs occidentaux de curiosités exotiques. En témoigne notamment, selon ce blog, la posture assez suggestive, voire lascive, de ces figurines, allongées sur le côté, alors que les figurines (mâles) contemporaines utilisées comme guide pour l’acupuncture étaient présentées en position debout.

Pour en savoir plus, un article de Bulletin of the History of Medicine.

Merci à Magdalena Czartoryjska Meier, directrice de la BIHM, pour son aide.


L’heureux gagnant du Quiz n°7 est Laurian Walpen, membre du personnel administratif et technique de la FBM.
Félicitations à lui!

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