Livelihoods, land use and population in pre-colonial sub-Saharan Africa: Advances in the quantification of human-environment interactions over archaeological time-scales

Thèse soutenue par Andrea Kay, le 27 août 2018, Institut de géographie et durabilité (IGD)

Comprendre les relations fondamentales entre les humains et leur environnement est essentiel pour projeter les interactions futures entre l’homme et l’environnement. Plus précisément, la production de modèles humains-environnementaux plus nuancés permet d’aborder des questions archéologiques majeures entourant la transition vers l’agriculture et d’évaluer ses impacts environnementaux à long terme. Notre compréhension actuelle de la façon dont les humains ont contribué au changement environnemental sur les échelles préindustrielles est au mieux ténue et sujette à de grandes lacunes dans les données géographiques, à des enregistrements proxy contradictoires et à des scénarios de modélisation hypothétiques et imparfaits. Comment différentes sociétés ont tiré leur subsistance, géré leurs paysages, interagi économiquement et socialement, et utilisé la technologie – leurs systèmes de subsistance – forment le point d’appui de cette relation, et cette thèse cherche à comprendre et à contraindre l’évolution de l’agriculture. Le passage de la recherche de nourriture à l’agriculture et à la métallurgie en Afrique subsaharienne a fondamentalement modifié la relation entre l’homme et son environnement, et peut avoir eu des conséquences étendues sur le climat et l’hydrologie régionaux.

Cette recherche détaille une nouvelle méthode d’utilisation des documents archéologiques pour déchiffrer les façons dont les sociétés du passé se sont adaptées aux différentes conditions environnementales et les façons dont elles ont consciemment ou inconsciemment façonné leur environnement. Plus précisément, les objectifs de ce projet étaient de créer une synthèse de données et de développer de nouvelles méthodes pour quantifier l’utilisation des terres et les changements environnementaux en Afrique subsaharienne. Bien que des corrélations avec des ensembles de données paléoenvironnementales aient été tentées dans d’autres études, il y a encore beaucoup de débats sur les facteurs responsables et la mesure dans laquelle les humains peuvent avoir influencé leur propre environnement. La recherche sur ce sujet présente plusieurs défis en matière de données qui sont traités par notre méthode, et les résultats sont conçus pour être utilisés par de futures études de modélisation.

Cette étude a démontré la possibilité d’identifier des combinaisons caractéristiques de régime alimentaire, de technologie, de culture, de subsistance et d’urbanisation qui conduisent à des modes d’utilisation des sols particuliers, créant ainsi une méthodologie pour comparer et opposer les sociétés préhistoriques. Cela peut, à son tour, être utilisé pour comprendre comment les humains ont transformé la planète au cours de l’Anthropocène. L’atlas est la première visualisation résolue dans le temps des développements agricoles en Afrique de l’Ouest, et il a changé notre compréhension de la progression des pratiques d’utilisation des terres dans la région. La principale conclusion de cette étude est que l’innovation dans la production alimentaire est le principal moteur de la croissance démographique dans la région et que la combinaison d’une croissance démographique rapide et de pratiques pastorales et agricoles étendues ont contribué aux changements du régime environnemental à la fin de l’Holocène. Cette étude représente une première étape dans une nouvelle technique de conceptualisation des distributions de moyens de subsistance, de cartographie de l’utilisation des terres à des fins de modélisation et de quantification de l’interaction entre l’homme et l’environnement.

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