How are Switzerland’s Protected Areas Doing?

Assessing the Effect of Protected Areas on People’s Livelihoods, Social Values and Perceptions of Nature and its Benefits

Thèse en sciences de l’environnement, soutenue le 3 mai 2024 par Marina Cracco, rattachée à l’Institut de géographie et durabilité (IGD) de la FGSE.

Si nous tenons à préserver la biodiversité mondiale en déclin et maintenir les moyens de subsistance dépendants de la nature, nous devons nous saisir des outils pertinents, tels que les parcs naturels. Cependant, malgré l’abondance de recherche sur les parcs naturels, l’on continue de déplorer un manque de connaissances et de données probantes sur leurs effets, leur succès ou leurs échecs dans la conservation de la biodiversité et le maintien des moyens de subsistance des populations, ainsi que sur la façon dont elles interagissent avec les valeurs et les perceptions des gens. Par conséquent, l’objet de cette thèse est de comprendre l’influence des parcs sur les valeurs des individus et les avantages tirés de la nature. 

Pour étudier ce sujet, j’ai utilisé des cadres conceptuels internationaux. Cette thèse emploie un éventail de méthodes mixtes. Entre eux, une enquête quantitative et une analyse de contenu qualitative des perceptions et des valeurs à l’intérieur et à l’extérieur des parcs. Cette recherche a été menée en Suisse où l’on observe un regain d’intérêt pour la conservation de sa biodiversité en voie de disparition, en utilisant certaines catégories de parcs comme modèles régionaux de développement durable. 

Les principaux résultats de la thèse démontrent que les Parcs Naturels Régionaux (PNR), un genre spécifique de parcs en Suisse, exercent des influences variables sur les personnes. Tout d’abord, il ressort que les PNR n’ont aucun effet positif ou négatif sur les moyens de subsistance des agriculteurs vivant dans ces zones par rapport aux moyens de subsistance des agriculteurs vivant en dehors des PNR. En outre, les résidents des PNR attachent une valeur en soi élevée à la nature, percevant leurs parcs et zones protégées comme fournissant plus d’avantages liés à la nature que d’autres zones ; quant aux personnes vivant à l’intérieur et à l’extérieur des PNR, elles avaient une perception légèrement différente des changements dans l’état de la nature. Enfin, cette thèse dévoile les valeurs sociales silencieuses et la lassitude du discours à l’égard d’une espèce charismatique et controversée : le loup. Fait important, la thèse montre comment une méthode qualitative, censée pouvoir identifier les perceptions de sujets sensibles, pourrait en fait avoir entravé leur détection. 

Finalement, cette thèse présente les principales recommandations en matière de recherche, de politique et de gestion des parcs.

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