Une avancée majeure dans la compréhension des effets liés au stress climatique dans certains cépages suisses

Jorge Spangenberg, Institut des dynamiques de la surface terrestre

Une recherche décisive en œnologie menée par le Dr Jorge Spangenberg, en collaboration avec le Dr Vivian Zufferey du centre de recherche d’Agroscope à Pully, a établi par des expériences, que les vignes de Pinot Noir de Leytron (Valais) peuvent s’adapter avec succès à des conditions de stress hydriques, d’appauvrissement des sols et d’évapotranspiration en lien avec le dérèglement climatique.

Il ressort de l’étude experte qu’un appareil de recherche efficient permet d’établir précisément sous quelles conditions climatiques, particulièrement la disponibilité de l’eau dans le sol, a évolué le cépage. La structure moléculaire des feuilles de vigne et du vin en période de photosynthèse et au repos entre 2009 et 2014 démontrent en effet la résilience de ce Pinot Noir.

Les plantes stressées par le manque d’eau assimilent moins d’azote et autres nutriments provenant du sol en raison de la faible disponibilité d’ions solubles (nitrate, ammonium). Ceci affecte les précurseurs des composants aromatiques des vins.

L’étude des vignes et des vins par chromatographie et spectrométrie de masse pourrait être un atout décisif pour l’œnologie contemporaine. Cela permettrait de caractériser les effets des changements climatiques sur ces cépages, en mêlant à la tradition ancestrale de la viticulture une approche rationnelle et efficiente pour des terroirs menacés. D’autres études sont à paraître bientôt sur le Chasselas et la Petite Arvine.

Référence bibliographique

Auteur : CellComDec / Nicolas Bourquin

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