Laboratoire de Compatibilité Électromagnétique de l’EPFL.
Conférence académique
en partenariat avec la

Le jeudi 26 novembre à 18h30
En présentiel
Auditoire Narbel du Palais de Rumine (5ème étage)
et également
Online (lien à venir)
Le Mont Säntis :
Un site exceptionnel dédié
à l’étude des phénomènes orageux

En 1752, Benjamin Franklin ouvrait un nouveau champ de recherche en réalisant sa célèbre expérience du cerf-volant, démontrant ainsi la nature électrique de la foudre. Plus de deux cent cinquante ans plus tard, malgré d’importants efforts scientifiques et des avancées significatives, certains des processus physiques les plus fondamentaux liés à la foudre demeurent énigmatiques et mal compris.
Dans ce domaine de recherche, la Suisse occupe une place centrale, grâce à une combinaison unique de contributions scientifiques, de technologie de pointe et de sites naturels exceptionnels.
Depuis les années 1950 jusqu’aux années 1970, le Professeur Karl Berger de l’ETHZ et son équipe ont mené des recherches pionnières sur la foudre en installant des capteurs sur deux tours au sommet du mont San Salvatore, dans le sud de la Suisse. Grâce à ces travaux, on a pu mieux comprendre les caractéristiques du courant de foudre et poser les bases de la classification des différents types d’éclairs. Les résultats obtenus par le Professeur Berger et son équipe ont toutefois souffert des limitations technologiques des instruments de l’époque, notamment une bande passante limitée.
Un demi-siècle plus tard, en 2009, un nouveau projet a été lancé avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique et des programmes de recherche européens. Cette fois, c’est la tour Säntis, haute de 124 mètres et située à 2500 mètres d’altitude, qui a été choisie. Cette tour est frappée par la foudre plus de 100 fois par an, ce qui en fait un lieu idéal pour l’étude de ce phénomène impressionnant.
Depuis le début des années 2010, cette tour est équipée de capteurs très sophistiqués : appareils de mesure du courant, caméras ultra-rapides, capteurs de rayons X, stations de mesure du champ électromagnétique, et bien plus encore.
En plus de dix ans, plus de 1000 éclairs ont été enregistrés, ce qui représente la plus grande base de données au monde sur les éclairs de type ascendants. Ces données ont permis d’améliorer notre compréhension des décharges orageuses et des mécanismes physiques sous-jacents.
Dans cette présentation, nous proposerons un aperçu de ce laboratoire alpin ainsi qu’un résumé des principaux résultats obtenus à partir des données collectées sur le site. Nous mettrons notamment en lumière une campagne expérimentale menée en 2021, dans le cadre d’un projet européen, visant à évaluer la possibilité de guider et d’initier la foudre à l’aide de lasers de haute puissance.
Biographie:
Après un doctorat à l’EPFL, Farhad Rachidi a poursuivi ses recherches en tant que postdoctorant à l’Université de Floride et à l’Université de Toronto. Il a notamment participé à plusieurs campagnes de mesure au Kennedy Space Center de la NASA, portant sur le déclenchement artificiel de la foudre.
De retour en Suisse en 1998, il a effectué un bref passage dans l’industrie chez Montena Technologies à Rossens, avant d’être nommé Maître d’Enseignement et de Recherche, puis Professeur Titulaire et directeur du Laboratoire de Compatibilité Électromagnétique à l’EPFL.
Il y dirige plusieurs projets de recherche, notamment sur la modélisation et la caractérisation de la foudre et de ses effets électromagnétiques, ainsi que sur la protection des systèmes électriques et électroniques contre ces phénomènes.
Date: le jeudi 26 novembre Horaire: 18h30 Lieu: Auditoire Narbel du Palais de Rumine (5ème étage) Online: lien à venir Ouvert à tous Gratuit Apéritif offert par la SAV |