café scientifique

Une proposition du Naturéum et de la SVSN

Le Jeudi 6 mars 2025
Palais de Rumine
Salle du Sénat – (1er étage à gauche en montant)
19h -20h30
Gratuit et ouvert à tous


La découverte et la description de nouvelles espèces traduisent le désir de l’être humain d’explorer et de mieux comprendre le monde qui l’entoure. Le travail fondamental des systématicien·ne·s s’inscrit dans cette démarche ; il consiste notamment à identifier, décrire et nommer les espèces animales, végétales, et plus largement de l’ensemble du monde vivant. Pour cela, ces scientifiques adoptent une approche multidisciplinaire, combinant morphologie, génétique, écologie et biogéographie. Cependant, cette méthode intégrative demande un investissement considérable en temps et en énergie. Face au déclin du nombre de systématicien·ne·s et sachant que probablement moins d’un quart des espèces sont actuellement connues, le défi semble colossal, voire insurmontable.

La conservation de la biodiversité repose sur une compréhension approfondie des espèces, des écosystèmes et de leur évolution. Sans ces connaissances, les efforts de préservation risquent de manquer leur cible. La collaboration entre écologistes, gestionnaires d’espaces naturels et décideurs politiques est essentielle pour définir les actions de conservation fondées sur des données scientifiques fiables. Identifier les espèces en danger, protéger les habitats clés et adapter les stratégies à chaque contexte écologique sont des impératifs pour freiner l’érosion de la biodiversité et garantir un avenir plus durable.

Cependant, face au déclin massif de la biodiversité, accélérée par les bouleversements climatiques, une question demeure : peut-on encore consacrer du temps et des ressources financières à inventorier et décrire les espèces, ou doit-on privilégier la protection des milieux, en partant du principe qu’en préservant l’habitat, on sauvera également les espèces qui y vivent ? Quelles autres approches que des inventaires globaux basé sur la connaissance des espèces pourraient être envisagées pour évaluer la diversité biologique d’un milieu et son évolution ? Comment renforcer les synergies entre scientifiques, gestionnaires et décideurs pour concilier connaissances scientifiques, actions concrètes et décisions stratégiques ?

Intervenant·e·s :
Prof. Cleo Bertelsmeier, Professeure, département d’écologie et d’évolution, UNIL, Lausanne.
Dre Katia Gindro, Mycologue, Agroscope, Changins.
Dr Jean-Luc Gattolliat, Conservateur & entomologiste, Naturéum, Lausanne.
Dr Jérôme Pellet, Directeur associé & écologue, bureau d’études N+P Biologie, Lausanne.
Andreas Sanchez, Collaborateur scientifique & entomologiste, Infofauna, Neuchâtel.

Modératrice :
Dre Anne Dubéarnès, Conservatrice & botaniste, Naturéum, Lausanne.

Programme:
19h00-19h15: mots de bienvenue
19h15-19h50 : apports des expert.e.s et scientifiques
19h50-20h30 : échanges avec le public
Dès 20h30: apéritif et poursuite des échanges informels