Quelques années avant la Verrerie de Saint-Prex, celle de Monthey en Valais collaborait déjà avec des artistes. Ces relations débutent avec Marc-Auguste Bastard en 1914 et se poursuivent au cours des années 1920 avec Juliette Matthey-de-l’Étang. Les deux figures genevoises imaginent des pièces à fabriquer, puis il et elle les décorent à l’émail, avant de les présenter dans des expositions d’arts décoratifs. Si le catalogue montheysan n’adopte pas ces nouveaux modèles pour autant, ces collaborations révèlent les potentialités d’une alliance entre les arts appliqués et l’industrie du verre helvétique, à une époque où la concurrence avec l’étranger est rude. La présente contribution entend mettre en lumière ces relations méconnues, tout en soulignant l’importance de la Verrerie de Monthey dans le premier tiers du XXe siècle.