Architecte spécialisé dans la restauration des monuments historiques, actif de 1950 à 1995, Pierre Margot était une figure incontournable du milieu du patrimoine. L’un des rares architectes spécialisés des Trente Glorieuses, il ne jouit pourtant pas aujourd’hui d’une grande popularité. Comment comprendre ce changement de statut d’une personne largement estimée à celle de persona non grata ? Le propos de cet article est de montrer que, au-delà d’une personnalité et de pratiques dont la forme a pu déplaire, Pierre Margot incarne un modèle, une vision historiquement située de la restauration, qui entre en conflit avec l’émergence d’une nouvelle gestion cantonale des monuments historiques.
- Ludivine Proserpi, La similipierre et l’esprit. Frédéric Gilliard et la restauration de monuments historiques religieux dans l’entre-deux-guerres
- Alexandra Ecclesia, Les Souvenirs d’un architecte aux multiples facettes. Horace Edouard Davinet par lui-même