Les communes de l’ancien bailliage d’Échallens, où le catholicisme s’est maintenu après la Réforme, se distinguent par un patrimoine religieux qui n’a pas d’autre exemple dans le Pays de Vaud pour l’Ancien Régime. Si le partage des églises avec les protestants a suscité des aménagements particuliers (grille de chœur, deux chaires à prêcher), la coexistence a parfois aussi influencé l’iconographie des cloches. Loin de la modestie iconoclaste des réformés, des retables, des tableaux, des statues, représentant le Christ et les saints, illustrent, dans un langage baroque, la foi romaine et son amour des images. L’article évoque également la vaisselle liturgique, souvent précieuse, les objets variés qui servent au culte, mais aussi, parmi les objets de dévotion, les bâtons de procession, les bannières de confrérie, ainsi que les grandes croix de chemin qui manifestent avec force la spécificité confessionnelle de cette région.
- Catherine Schmutz Nicod, « Établissements de la plaine de l’Orbe. Chronique d’une prison dans les champs »
- Bruno Corthésy, « La maison Haute-Rampe, siège du Cercle italien à Lausanne »