La simple évocation d’une contribution à Wikipédia suscite souvent une étincelle d’étonnement dans les yeux de collègues, accompagnée d’une involontaire et presque imperceptible moue dépréciative vite cachée par un intérêt poli, mais distant. En effet, cette encyclopédie numérique n’a pas toujours bonne presse auprès des intellectuels, qui lui reprochent (avec raison, d’ailleurs!) la qualité parfois médiocre des textes. Ils déplorent en outre l’anonymat des notices et tendent à cultiver des préjugés relatifs à un soi-disant pillage des travaux scientifiques, un nivellement par le bas, une certaine vulgarité, en somme, à laquelle on ne saurait s’abaisser.
Aujourd’hui plus que jamais, la communication a une importance capitale, ne serait-ce que pour justifier au niveau politique les dépenses liées à la recherche et à la conservation du patrimoine. Les décideurs veulent donc une plus grande visibilité des chercheurs et des institutions qui les abritent. Conférences, publications spécialisées, bases de données et pages web dédiées restent bien entendu primordiales en tant qu’outils de promotion, mais la vulgarisation joue aussi son rôle.
- Carole Schaub, « L’architecture hôtelière comme média promotionnel: Montreux à la Belle Epoque »
- «Recherches récentes sur la peinture et la sculpture médiévales en Pays de Vaud»