Les motivations menant aux démolitions d’églises ou de chapelles villageoises paraissent souvent étranges au premier abord. En effet, qu’est-ce qui peut conduire une commune rurale à détruire son lieu de culte, alors que celui-ci en constitue très souvent le cœur social, si ce n’est géographique? Au même titre que les cathédrales ou les collégiales contribuent de manière importante à l’identité des chefs-lieux de nos cantons, on peut intuitivement – et peut-être un peu naïvement – conclure que les églises anciennes participent de manière centrale à la construction et au maintien des identités villageoises. Dès lors, pour quelles raisons voudrait-on renoncer à les conserver?
Le cas de Peney constitue une occasion de mieux comprendre les raisons menant à la démolition d’une église. A cette fin, les événements qui ont conduit à la destruction du temple de Peney ont été reconstitués au travers des sources disponibles.
- Laura Bottiglieri, «Quand la forme est au service de la fonction. L’Ecole supérieure de commerce de Lausanne (1913-1915)»
- Paul Bissegger, «Vevey: boucherie, hôpital, tour Saint-Jean et hôtel de Ville. L’administration communale dans tous ses états»