Les micropolluants sont des substances chimiques potentiellement toxiques, qui sont présentes dans l’eau à faible concentration. Les polluants organiques, comme les pesticides et les médicaments, et les éléments inorganiques comme le cuivre, le cadmium et le plomb, arrivent dans l’environnement par de multiples voies, par exemple les rejets industriels et communaux, le ruissellement des zones agricoles et urbaines, et d’autres activités générées par l’être humain.
Dans l’eau, les métaux peuvent s’attacher chimiquement à des solides comme les minéraux ou les bactéries, ou subir des transformations qui changent leur état chimique et donc leur comportement dans l’environnement. Tous ces processus naturels participent à éliminer les métaux dans l’eau, limitant ainsi leur toxicité potentielle pour les organismes aquatiques et évitant leur trajet en aval. Dans un contexte réel, la destination finale des polluants dépend de la composition minéralogique et microbiologique des sédiments et des sols avec lesquels ils interagissent.
Avec ce projet, nous allons évaluer la capacité naturelle des sédiments fluviaux et des rivages à réduire la concentration de micropolluants inorganiques. Les sites d’études (Figure 1) comprennent le Boiron, la Morges et la Venoge, trois rivières qui peuvent être influencées par les rejets agricoles, urbains ou industriels. Notre objectif est d’obtenir des informations sur la forme chimique des éléments polluants dans les surfaces minérales et microbiennes. Ces informations sont essentielles pour offrir une évaluation rigoureuse des modes de résilience des écosystèmes face à la pollution.