Rédigée à une époque où savant-e-s, artistes et littéraires de la Suisse du XVIIIe siècle étaient encore classé-e-s, en fonction de leur appartenance linguistique, parmi les Lumières françaises ou allemandes, cette étude vise à montrer que les Lumières suisses avaient un caractère bien particulier. Pour bien le saisir, il faut partir de l’idée que les Suisse-sse-s se faisaient de leur identité politique en tant que citoyens républicains ayant participé au mouvement européen des Lumières (cosmopolitisme) tout en se mettant au service de leurs républiques (patriotisme).
Divisé en sept chapitres, le volume de Simone Zurbuchen (Section de philosophie) analyse des débats philosophiques centraux dans lesquels les Suisse-sse-s ont pris part: sur la philosophie leibniz-wolffienne, sur l’enthousiasme, sur le progrès moral de l’humanité ou sur l’avenir de la religion. De par son approche contextuelle il permet également de mettre en évidence le rapport de la philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau avec les Lumières suisses.
Simone Zurbuchen, Patriotismus und Kosmopolitismus. Die Schweizer Aufklärung zwischen Tradition und Moderne, Zürich, Chronos, 2003.
