Le Groupe de Coppet et la mort

Penser la mort au tournant des Lumières.

Le Groupe de Coppet entretient une relation particulière avec la mort. Sa situation historique, qui l’inscrit à une époque de violentes fractures, fait de ses protagonistes les témoins, les acteurs et les penseurs d’une séquence dominée par les guerres et les exécutions, aussi bien sous la Terreur que sous l’Empire napoléonien.

Vivre entre la fin de l’Ancien Régime et la Restauration exige de faire continuellement la douloureuse épreuve du deuil. L’expérience funèbre suscite, à Coppet, de profondes angoisses dont plusieurs œuvres témoignent de façon exemplaire: des Inhumations précipitées de Suzanne Necker aux Réflexions sur le suicide de Germaine de Staël, en passant par l’agonie d’Ellénore dans Adolphe de Benjamin Constant, divers traités et fictions inaugurent une nouvelle étape de la relation au cadavre et au tombeau.

Dirigé par Léonard Burnand (Section d’histoire, Institut Benjamin Constant) et Stéphanie Genand, cet ouvrage est issu du XIe colloque international de Coppet qui réunit tous les quatre ans les spécialistes de l’œuvre de Staël, Constant et Sismondi et qui s’est tenu à la Fondation Napoléon à Paris en 2018. Ce volume rassemble quinze contributions autour de la manière de représenter, vivre et conjurer la mort, mais également autour de sa récupération politique.

Léonard Burnand, Stéphanie Genand (dir.), Le Groupe de Coppet et la mort, Genève, Slatkine, 2021.


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