On connaît des banquets médiévaux leur dimension sociale, faite de consommation ostentatoire et de sociabilité. Il faut ajouter à cela leur part culturelle, puisque l’ingestion d’aliments et de vin s’y accompagnait d’une intense communication gestuelle, verbale ou sonore (par la musique notamment).
Grâce aux éclairages d’historien·ne·s des sciences et de la religion, de linguistes, et de spécialistes de littérature, des arts et de la philosophie, cet ouvrage éclaire différentes facettes du banquet. En utilisant des sources (avant tout françaises et italiennes) telles que des chroniques, des traités médicaux, des correspondances ou encore des livres de cuisine, les contributeurs et contributrices y analysent le lexique de ces luxueuses réceptions.
Cet ouvrage coédité par Eva Pibiri (Section d’histoire), Bruno Laurious et Agostino Paravicini Bagliani (Section d’histoire) fait suite à un colloque international tenu à l’Université de Lausanne en novembre 2015. Il met en avant le fait que les banquets peuvent être compris et analysés comme des représentants de l’ordre de la société de cour d’Ancien Régime.
Eva Pibiri, Bruno Laurioux, Agostino Paravicini Bagliani (éds.), Le banquet. Manger, boire et parler ensemble, Firenze, Sismel-Edizioni del Galluzzo, 2018. 91.