En 515, le roi Sigismond fonde une abbaye qui s’illustre d’emblée par sa splendeur et l’originalité de sa liturgie. Pour assurer son fonctionnement et la célébration de la louange perpétuelle, il fait venir de très loin des moines expérimentés qui en prennent la direction. Par la suite, Sigismond, trahi par les siens et exécuté par les Francs, devient lui aussi l’objet d’un culte. Telles sont les origines de l’abbaye de Saint-Maurice en Valais.
Ce volume rassemble pour la première fois trois documents hagiographiques relatant les débuts du monastère d’Agaune: la Passion anonyme de saint Maurice, la Vie des abbés d’Agaune et la Passion de saint Sigismond. Ceux-ci comptent parmi les plus anciens témoins de cette époque et constituent donc des références incontournables.
Ce riche corpus traduit et édité par Éric Chevalley et Cédric Roduit (tous deux de l’Institut d’archéologie et des sciences de l’antiquité) souligne l’importance du monastère et l’ancienneté du culte de saint Maurice. Il s’agit non seulement de monuments exceptionnels pour l’histoire du Valais, de la Suisse romande et de l’ancien royaume burgonde, mais aussi de témoins privilégiés de la culture et de la spiritualité de l’Occident chrétien à l’époque mérovingienne.
Éric Chevalley et Cédric Roduit (éds.), La mémoire hagiographique de l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune, Lausanne, Cahiers lausannois d’histoire médiévale, n° 53, 2014.
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Cédric Roduit