Cet ouvrage discute de la notion de « dispositif », de son émergence dans le champ des études cinématographiques à l’usage plus restreint, plus technique, plus descriptif qui lui a succédé, et à celui, à l’inverse, d’une tout autre ampleur qu’a élaboré, de son côté, Michel Foucault à partir de Surveiller et punir, jusqu’à son « déplacement » en littérature et dans l’art (celui des installations notamment).
L’approche « en dispositif » est examinée dans le contexte de la généralisation des nouvelles technologies numériques et des théories des médias : loin de la rendre caduque, l’ouvrage lui assigne de se complexifier à son tour dans ses analyses et ses méthodes.
Les quinze contributions de chercheurs internationaux, historiens, philosophes, narratologues réunies dans ce volume édité par François Albera et Maria Tortajada (Section d’histoire et esthétique du cinéma) proposent une réflexion sur la question des dispositifs de vision et d’audition.
L’ouvrage s’inscrit dans le cadre des recherches menées au Centre d’études cinématographiques (CEC) et au Centre des sciences historiques de la culture (SHC). Il est paru en anglais sous le titre Cine-Dispositives. Essays in Epistemology Across Media (Amsterdam, Amsterdam University Press).
François Albera, Maria Tortajada (éd.), Ciné-dispositifs. Spectacles, cinéma, télévision, littérature, Lausanne, L’Âge d’homme, 2011.