L’œuvre tardive de l’écrivaine et artiste Erica Pedretti (1930-) demeure encore peu connue. Dans les trois cycles Heute (2001), Von Hinrichtungen und Heiligen (2001) et Szenenwechsel (2005), Pedretti écrit sur des pages de journaux, sur des images de saints ou sur ses propres photographies. Dans Fremd genug (2010), des illustrations sommaires interrompent le court texte biographique. Les unités linguistiques interagissent avec d’autres médias, l’écriture peut être lue et également visualisée.
L’ouvrage de Regula Bigler (Section d’allemand) invite à découvrir l’œuvre tardive de Pedretti au travers d’analyses qui montrent comment elle a récemment développé ses motifs centraux (mémoire, maison, exil) et ses dispositifs stylistiques littéraires (collage, montage, répétition, picturalité). Pedretti fait ainsi basculer l’écriture entre le texte et l’image.
Le livre reflète le travail de Pedretti au croisement de l’écriture et de la mémoire. Il présente les différentes formes de jeu de Pedretti qui, dans un monde influencé par l’ordinateur et le numérique, pose des questions intemporelles sur les processus individuels et collectifs de la mémoire et de ses représentations.
Regula Bigler, Aufgezeichnete Erinnerungen. Schriftinszenierungen im Spätwerk Erica Pedrettis, Würzburg, Königshausen & Neumann, 2020.
