Ce volume rassemble quatre d’entre eux, les seuls que Theodor W. Adorno (1903-1969) a choisi de rééditer de son vivant en un recueil, paru chez Suhrkamp en 1967. Ils sont traduits ici pour la première fois en français, par Antonin Wiser (Section de français) et Marion Maurin.
Ces quatre textes du philosophe de l’Ecole de Francfort dévoilent un nouvel aspect de l’auteur, plus intime. Au travers de cette écriture fragmentaire, sorte de petits tableaux, de miniatures, Adorno nous livre ses souvenirs d’enfance et ses impressions sur Amorbach, petite ville d’Allemagne, mais aussi ses réflexions sur l’Amérique, l’industrie culturelle, la musique de Wagner, ses anecdotes sur des lieux, des animaux. Tout se passe comme si l’évocation d’un paysage, d’une vue, d’un espace quel qu’il soit, était à l’origine de l’écriture autobiographique. L’on saisit mieux à la lecture de ces textes la genèse d’une philosophie de la radicalité.
Theodor W. Adorno, Amorbach et autres fragments autobiographiques, traduit de l’allemand par Antonin Wiser et Marion Maurin, Paris, Allia, 2016.