Le Groupe expert en intelligence artificielle de l’Université de Lausanne a mené, du 29 novembre au 13 décembre 2024, un sondage auprès de la communauté universitaire afin de mieux comprendre les usages, perceptions et attentes autour de l’IA.
Les résultats de cette enquête, à laquelle 1 827 membres de l’UNIL ont participé, contribueront à orienter la future stratégie institutionnelle en matière d’intelligence artificielle.
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Une adoption généralisée de l’IA
88 % des répondant·e·s déclarent avoir déjà utilisé un outil d’IA générative.
Parmi ces personnes, 53 % en font un usage très fréquent.
Les usages les plus courants concernent la traduction, la révision linguistique, la recherche d’information, la synthèse de documents et le brainstorming.
Les assistants conversationnels (ChatGPT, Claude, etc.) et les outils de traduction (DeepL, Google Translate) dominent très largement les pratiques.

Des écarts et nuances selon les profils
L’enquête met en évidence des différences selon le genre et la fonction.
34 % des hommes déclarent une utilisation intensive ou quotidienne, contre 21 % des femmes.
Les étudiant·e·s recourent surtout à l’IA pour la recherche d’idées et d’information.
Les enseignant·e·s et chercheur·e·s privilégient la traduction, la révision linguistique et la programmation.
Le personnel administratif et technique l’utilise principalement pour la rédaction et la révision de documents administratifs.
Perceptions positives, vigilance marquée
Une large majorité (87 %) estime que les outils d’IA sont utiles dans le contexte académique et professionnel.
Mais cet enthousiasme s’accompagne de préoccupations importantes :
- Biais des systèmes d’IA : 79 % se disent préoccupé·e·s
- Confidentialité des données : 69 %
- Implications éthiques : 70 %
- Impact environnemental : 53 %
Ces résultats traduisent une approche lucide et critique vis-à-vis de l’IA et de ses effets.
Attentes vis-à-vis de l’institution
Les répondant·es expriment un besoin clair d’accompagnement de la part de l’UNIL :
- 61 % souhaitent des lignes directrices claires
- 52 % demandent un soutien éthique et juridique
- 50 % souhaitent un accès élargi aux outils d’IA
- 41 % espèrent davantage de formations
Les enseignant·e·s et chercheur·e·s mettent en avant la nécessité d’un cadre clair et d’un accompagnement éthique et juridique.
Le personnel administratif et technique souligne le besoin de formation et de soutien technique.
Les étudiant·e·s priorisent les lignes directrices et l’accès aux outils.
Vers une stratégie institutionnelle
Sur la base de ces résultats, le Groupe expert IA recommande une stratégie structurée autour de six axes :
- Gouvernance participative et adaptative de l’usage de l’IA
- Cadre réglementaire clair pour l’enseignement, la recherche et l’évaluation
- Approche critique et éthique partagée par toute la communauté
- Intégration des considérations environnementales
- Accès institutionnel sécurisé à des outils respectueux de la confidentialité
- Offre de formation différenciée selon les profils et niveaux d’expertise
Rapport complet (PDF) : Télécharger le rapport
Contact : iaunil@unil.ch
