??La Corée, occupée par les Japonais lors de la Seconde Guerre mondiale, fut répartie à la libération en deux zones d’occupation, respectivement américaine et soviétique. Cette division s’accrut en 1948 lors du refus du Nord de participer aux élections organisées par les Etats-Unis provocant la partition de la Corée en deux États. En 1950, les armées du Nord menées par Kim-Il-Sun envahissent le Sud du pays, démarrant ainsi la Guerre de Corée. Les Etats-Unis s’engagent alors aux côtés du Sud, avec l’aval de l’ONU. L’armée américaine du général MacArthur parvient in extremis à repousser les armées du Nord avant de contre-attaquer. Suite à l’arrivée de volontaires chinois en renfort dans le Nord, le front se stabilise dès 1951 au niveau du 38ème parallèle. Le conflit s’enlise et un armistice est conclu en 1953, laissant la Corée dévastée et 3 millions de victimes, dont la moitié de civils.
??Lors de la Guerre de Corée, la Suisse s’illustra principalement par ses bons offices. Elle participa à l’établissement de la paix et au respect de l’armistice en Corée en y exerçant une neutralité active. Elle fut sollicitée par l’ONU en tant qu’Etat neutre pour intégrer la NNSC (Neutral Nations Supervisory Commission), commission chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu et la NNRC (Neutral Nations Repatriation Commission), chargée de superviser les échanges de prisonniers entre les deux camps.[3] La Suisse accepta l’offre sous l’impulsion de Max Petitpierre, conseiller fédéral en charge des affaires étrangères et prônant une neutralité active de la Suisse.[3] Les membres de la NNSC s’organisèrent, dès l’armistice de 1953 pour envoyer des forces armées à la frontière entre les deux Corées dans le but de surveiller le respect de la paix.