Les plantes patrimoniales

Les plantes patrimoniales, témoins des changements climatiques ?

Les plantes patrimoniales font partie du quotidien des habitant·e·s du Val d’Hérens depuis de nombreuses générations et sont témoins des changements climatiques. Les espèces patrimoniales sont souvent définies comme menacées ou rares. Cependant, on peut étendre cette définition aux plantes culturelles auxquelles les cultures folkloriques et les traditions attribuent des significations symboliques, aux espèces et variétés alimentaires adaptées localement aux climats des montagnes, aux plantes issues de la cueillette sauvage ou médicinales et aux végétaux qui accompagnent certaines formes d’agriculture traditionnelle. 

Depuis le Moyen Âge, les habitant·e·s du Val d’Hérens ont déjà vécu une période de réchauffement suivie du Petit Âge glaciaire. Ainsi, à travers leur propre évolution et adaptation (modification de leurs usages et co-évolution avec les humains au fil des siècles), les plantes patrimoniales permettent de créer des récits, de rendre tangibles les changements globaux. 

AVEC LUCIENNE ROH, RESPONSABLE DE LA COMMUNICATION ET DE LA MÉDIATION SCIENTIFIQUE AU JARDIN BOTANIQUE FLORE-ALPE
AVEC CHRISTOPHE RANDIN, Biogéographe
AVEC Séverine Trouilloud, MÉDIATRICE SCIENTIFIQUE AU SERVICE CULTURE ET MÉDIATION SCIENTIFIQUE / L’éprouvette, Laboratoire Sciences et Société DE L’UNIL
LES QUESTIONS
  • Quelles sont les plantes patrimoniales du Val d’Hérens ?
  • Quels sont les bénéfices et/ou les risques liés aux changements climatiques pour ces plantes ?
LES ENJEUX

    Les habitant·e·s et les scientifiques définiront ensemble quelles sont les plantes patrimoniales du Val d’Hérens, collecteront les « savoirs associés » et analyseront les risques et bénéfices liés aux changements climatiques pour les espèces concernées sur la base des modèles scientifiques. En interrogeant les habitant·e·s du Val d’Hérens sur leurs connaissances et leur utilisation des plantes de la région, l’équipe du Jardin botanique Flore-Alpe met en parallèle ses connaissances et recherches avec la perception des utilisateur·trice·s. Les usages des plantes à travers le temps sont les témoins des transformations climatiques et leurs expansions ou disparitions programmées pour le 21ème siècle deviennent un vecteur de discussion et d’appropriation des savoirs.

QUI ?
  • Les élèves intéréssé·e·s par les questions de changements climatiques
  • Les habitant·e·s du Val d’Hérens utilisateur·trice·s de plantes
  • Les pharmacien·ne·s
  • Les médecins
  • Les naturopathes et herboristes
  • Les agriculteurs·trices
  • Les accompagnateur·trice·s en montagne
  • Les botanistes amateur·trice·s ou professionnel·le·s
COMMENT PARTICIPER À CE PROJET ?

Vous pouvez apporter une contribution à ce projet de recherche de deux manières :

  • Habitant·e·s et scientifiques définissent ensemble quelles sont les plantes patrimoniales du Val d’Hérens, collectent quelles sont les utilisations des végétaux, la symbolique. Ces informations sont recueillies par des questionnaires ou lors de rencontres. Ceci permettrait notamment d’analyser la présence ou l’absence de ces plantes patrimoniales en lien avec le temps : étaient-elles présentes dans le passé à cet endroit ? Ou bien encore les évolutions des usages des plantes en agriculture, dans le domaine de la santé, ou de l’alimentation.
  • Participez à des sorties sur le terrain pour aller à la rencontre des plantes emblématiques de la région, en compagnie de botanistes. En été 2022, un échange sera proposé autour des données analysées et les utilisera comme base de réflexion pour imaginer les futurs possibles selon différents scénarios.

TRAVAIL EN COURS

Etat au 10 décembre 2021 :

Les plantes patrimoniales font partie du quotidien des habitant·e·s du Val d’Hérens depuis de nombreuses générations. Elles sont souvent définies comme des espèces menacées ou rares. Cependant on peut étendre cette définition aux plantes culturelles auxquelles les cultures folkloriques et traditions attribuent des significations symboliques, aux variétés alimentaires adaptées localement aux climats des montagnes, aux plantes issues de la cueillette sauvage ou médicinales et aux végétaux qui accompagnent certaines formes d’agriculture traditionnelle. Le lancement de ce volet en 2022 permettra aux habitant·e·s et aux scientifiques du Jardin botanique de Flore-Alpe et son centre de recherche, le CAP, de définir ensemble quelles sont les plantes patrimoniales du Val d’Hérens lors d’ateliers ou d’entretiens individuels, ou de randonnées botaniques participatives.

Depuis le Moyen-Âge, les habitant·e·s du Val d’Hérens ont déjà vécu une période de réchauffement suivie du Petit Âge glaciaire. À travers la modification de leurs usages et leur co-évolution avec les humains au fil des siècles, les plantes patrimoniales sont donc les témoins des changements globaux. Il s’agira également dans ce projet de collecter les savoirs des habitant·e·s du Val d’Hérens sur ces plantes et leurs usages, d’échanger entre scientifiques et habitant·e·s à ce propos, puis d’analyser les risques et bénéfices liés aux changements climatiques pour les espèces concernées sur la base des modèles scientifiques. En interrogeant les habitant·e·s du Val d’Hérens sur leurs connaissances et leur utilisation des plantes de la région, l’équipe du Jardin botanique Flore-Alpe mettra en parallèle ses connaissances et recherches avec la perception des utilisateur·trice·s. Des activités de partage des résultats de cette enquête seront organisées lors de promenades botaniques et de rencontres “tisanes” durant l’été 2022.

Par Séverine Trouilloud et Lucienne Roh