Les données gouvernementales ouvertes et la révolution de l’IA

Nous estimons que la lisibilité et l’opérationnalisation des machines sont essentielles à la création de valeur. Dans cette recherche, nous étudions l’état de préparation des plateformes de données gouvernementales ouvertes (OGD) en tant que facilitateurs de l’IA. Par conséquent, nous incorporons une mesure d’impact aux pratiques OGD. Les données ne peuvent être un artefact pour le bien social que lorsqu’elles ont une valeur publique ; seule leur utilisation crée de l’impact – alors que la recherche actuelle se concentre principalement sur le développement des infrastructures.

Dans ce projet, nous évaluons la disponibilité de données ouvertes lisibles par machine en deux étapes. Tout d’abord, nous examinons les données disponibles sur les portails de données ouverts dans le monde entier et nous mesurons la conformité aux normes ouvertes qui garantissent l’interopérabilité. Ensuite, nous observons dans quelle mesure les gouvernements rendent leurs données disponibles par le biais d’interfaces de programmation d’applications (API) – les nœuds de connexion des architectures numériques actuelles. Ce faisant, nous cherchons à répondre à une importante question de recherche : dans quelle mesure les OGD sont-ils capables d’avoir un impact au-delà de l’accessibilité des données ?

L’apport de ce travail est double. En premier lieu, nous donnons un aperçu de l’impact social potentiel des plateformes OGD sur la scène de la science des données. Ensuite, nous abordons un problème crucial de gestion des données ouvertes impliquant la conception de plateformes OGD pour la réutilisation des données et, par conséquent, la création de valeur sociale. Les données, en tant que représentation de l’information, sont une source d’innovation sociale, et les plateformes OGD manquent une occasion de créer de la valeur plus loin dans le cycle de vie des données. En tant que tel, nous espérons que ce projet fournira des orientations utiles non seulement aux universitaires, mais aussi aux décideurs politiques et aux praticiens.

Responsables du projet: Omar Ballester, Tobias Mettler