Invisible Disruptions: A New Perspective on Diazinon Toxicity in Daphnia magna

Thèse en sciences de l’environnement, soutenue le 20 décembre 2024 par Floriane Tisserand, rattachée à l’Institut des dynamiques de la surface terrestre(IDYST) de la FGSE.

Ces dernières années, la présence de nouveaux types de polluants dans l’environnement, notamment dans l’eau, les sols et même la nourriture, suscite de plus en plus d’inquiétudes. Ces polluants proviennent de diverses sources, comme les médicaments, les produits de soins personnels, les produits chimiques industriels mais aussi l’agriculture, l’élevage et les décharges contribuent également à cette pollution par le ruissellement, le drainage et l’infiltration dans le sol. Bien que les pesticides soient utiles pour protéger les cultures, ils représentent un risque pour l’environnement car ils peuvent se retrouver dans les cours d’eau et affecter directement la faune et la flore aquatiques. Cette pollution perturbe les écosystèmes aquatiques et menace la biodiversité des eaux douces.

Cette étude se concentre sur les effets transmis d’une génération à une autre d’un pesticide neurotoxique appelé diazinon sur Daphnia magna. Cet organisme est un petit crustacé d’eau douce souvent utilisé pour évaluer la toxicité dans les milieux aquatiques et représentant des macroinvertébrés. A l’échelle de l’organismes, les différentes expositions des daphnies à cet insecticide montrent que, sur le court terme (48h), une exposition à des concentrations élevées de diazinon entraîne des problèmes de locomotion, tandis que sur le long terme (21 jours) à des concentrations plus faibles, cela n’affecte que leur capacité à se reproduire.

Pour mieux comprendre le processus de toxicité du diazinon chez la daphnie, un changement d’échelle a été nécessaire. Ainsi, en étudiant les effets à l’échelle moléculaire, soient les mécanismes sous-jacents à l’intérieur de nos cellules et notamment épigénétique (changements qui affectent la façon dont les gènes s’expriment sans altérer la séquence ADN) ; cette étude montre que le diazinon provoque des modifications qui sont transmises aux générations suivantes. Et que de nouvelles modifications sont générés dans la génération suivante avec une augmentation de la réponse en fonction du temps d’exposition parentale. Afin d’obtenir la confirmation que les modifications épigénétiques aient un impact sur l’organisme ; l’analyse de l’expression des gènes est une étape cruciale dans l’établissement d’un lien fonctionnel entre les modifications épigénétiques et les résultats biologiques observés. Cette étape a permis de mettre en évidence un réel impact du diazinon sur la Daphnia magna en affectant leur croissance, leur reproduction ainsi que leurs fonctions neuronales.

En résumé, cette recherche met en évidence l’importance des mécanismes sous-jacent dans nos cellules pour comprendre comment des polluants comme le diazinon peuvent avoir des effets durables sur les écosystèmes aquatiques et la biodiversité, même au-delà d’une exposition directe et à faible concentration. Ces résultats soulignent la nécessité de mieux comprendre et contrôler l’impact des contaminants émergents sur l’environnement.

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