Thèse soutenue par Elisa Giaccone le 31 janvier 2020, Institut des dynamiques de la surface terrestre (IDYST)
Les environnements alpins sont composés de nombreux éléments naturels, qui sont interconnectés et impliqués dans différents processus. Cette complexité rend nécessaire une étude à échelle locale ainsi que la mise en œuvre de modèles régionaux pour mieux comprendre les interactions qui façonnent ces environnements, surtout sous les effets du réchauffement climatique actuel. Tandis que les relations parmi les plantes et les variables sol-topo-climatiques ont été largement investiguées, les aspects spécifiques des relations entre plantes et processus géomorphologiques sont restés dans l’ombre, en particulier à haute altitude.
Pour cette raison, le but de la présente thèse est d’étudier comment les processus géomorphologiques et les formes géomorphologiques influencent les communautés végétales alpines et, ainsi, d’identifier des prédicteurs géomorphologiques pour les modèles de distribution d’espèces végétales. Cet objectif principal est scindé en trois sous-objectifs qui sont traités selon une approche statistique et quantitative.
Le premier sous-objectif a été l’étude à petite échelle des effets des processus géomorphologiques sur les communautés végétales en milieu alpin. Les résultats obtenus ont indiqué que la morphodynamique du relief est un facteur clé, associé à la température du sol, pour expliquer la distribution des plantes alpines et la composition des communautés végétale.
Le deuxième sous-objectif a été l’élaboration d’une méthodologie permettant d’analyser la taille des débris sur des surfaces étendues et, par conséquence, de réaliser des cartes de distribution de cette variable. La méthodologie développée est basée sur des images à haute résolution, acquises par des drones, qui sont traitées avec un algorithme afin d’identifier la taille des débris.
Le troisième sous-objectif a été de mettre en œuvre une méthodologie pour réaliser des cartes géomorphologiques semi-automatisées. Deux différents approches ont été testées sur un site test et elles se sont révélées appropriées pour simuler des cartes géomorphologiques semi-automatisées dans des environnements alpins et à l’échelle régionale.