« Fanatic Energy in the Wrong Places » : Potemkin Neoliberalism and Domestic Soft Power in the 2018 Men’s Football World Cup in Russia

Thèse soutenue par Sven Daniel Wolfe, le 21 août 2019, Institut de géographie et durabilité (IGD)

Cette thèse utilise l’exemple de la Coupe du Monde de 2018 en Russie pour analyser les processus de restructuration néolibérale, et la conception de la « puissance douce » (« soft power » en anglais). Elle se base sur la comparaison des villes de Ekaterinbourg et de Volgograd qui ont hébergé la Coupe du Monde, et elle offre un cadre léger et révisable pour comprendre les méga-événements a plusieurs échelles. A travers un travail de recherche qualitatif, basé sur des données ethnographiques et documentaires, la thèse met en lumiere les multiples dimensions du Potemkinisme dans l’articulation de cette Coupe du Monde.

La thèse est composée de deux discussions centrales : l’hébergement de la Coupe du Monde comme l’avant-garde de la restructuration néolibérale, et comme une expression de la puissance douce, deux façons traditionnelles de comprendre méga-événements, en les considérant comme des événements fondamentalement urbains.

De ce point de vue, l’appel d’offres et l’hébergement sont considérés comme des stratégies de concurrence interurbaine, et un stratagème pour attirer des flux grandissants de touristes et capitaux. Ceux-ci sont compris comme l’un des marqueurs d’un passage à un mode plus entrepreneurial de gouvernance urbaine, et s’inscrivent dans le cadre d’une restructuration politique et économique mondiale plus large qui met moins l’accent sur le national au profit des échelles régionales ou municipales.

Même plus, la thèse explore l’équation de la puissance douce, et examine les impacts sur les habitants de la ville hôte – à travers une attention au niveau micro de la vie quotidienne. Dans ce contexte, elle met en lumière l’éventail de tactiques employées par les résidents pour se désaligner, à différents degrés, de l’évolution de la Coupe du Monde.

Enfin, la thèse met l’accent sur l’individu, et le quotidien, pour offrir une approche plus nuancée, à l’échelle humaine, et pour comprendre le développement urbain des méga-événements.

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