Une proposition de Culturieuse pour stimuler nos imaginaires. Ce récit-essai de l’écrivain américain Jonathan Safran Foer analyse les défis auxquels nous devons faire face.
Parce que manger de façon juste il y a deux générations était différent de manger juste à l’âge de l’élevage industriel, parce que nous sommes le déluge et l’arche à la fois, il est plus que temps de prendre des décisions.
Les annonces de catastrophes à venir s’accumulent, alors que rien de tangible ne semble se produire à part des faits météorologiques lointains, des prévisions abstraites, des accidents isolés. Le dérèglement climatique frappe à la porte de notre maison-planète. Intellectuellement, nous l’admettons, mais cela ne suffit pas.
En 1942, Jan Karski, résistant polonais catholique, est envoyé à Washington où il informe officiellement un juge de l’ambassade de Pologne des atrocités subies par la population juive. Celui-ci se dit incapable de le croire.
Il ne l’accuse pas de mensonge, mais son coeur et sa raison ne peuvent l’accepter.
Ce récit est l’un de ceux que raconte Jonathan Safran Foer. Qu’ils soient personnels, historiques, analytiques ou scientifiques, l’auteur rassemble les faits et expose les évidences. Pour lui, la menace qui pèse sur la vie humaine n’est pas considérée par la plupart des gens comme une «bonne histoire». Difficile à assimiler comme à imaginer, elle apparait à beaucoup comme une simple question de météo et non comme une crise climatique majeure annonciatrice des pires désastres.
Alors comment décrire la crise planétaire de manière aussi fidèle que captivante? Qu’est-ce qui pourrait inciter une vague d’actions collectives? Quelle est la mesure immédiatement efficace accessible à chaque individu? Est-il possible de prévenir l’extinction? Désirons-nous opter pour la résignation ou pour la résistance?
Le mot « crise » dérive du grec « krisis » qui signifie « décision ».
«L’avenir de la planète commence dans notre assiette» de Jonathan Safran Foer (éditions de l’Olivier, 2019)