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Géraldine Labhardt

Coordinatrice de discipline langue de scolarisation / allophonie (EP), DIP, Genève

Comment avez-vous connu ficellesApprendre ? Comment utilisez-vous les outils proposés sur le site dans votre enseignement ? Nos deux questions ont trouvé écho chez Géraldine Labhardt, coordinatrice de discipline langue de scolarisation / allophonie (EP) au Département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP), Genève.

Dans les classes d’accueil

J’ai connu ficellesApprendre lors de ma pratique en tant qu’enseignante de classe d’accueil. C’est une collègue de classe d’accueil qui nous en a parlé et qui avec l’aide d’une autre formatrice, m’a formé petit à petit. J’ai pu ensuite faire partie d’un groupe de réflexion pour élaborer des séquences pédagogiques pour les enseignant·e·s et participer à des échanges de pratiques. Un film a été tourné dans ma classe pour recueillir des images de comment travailler avec ficellesApprendre au quotidien dans une classe du primaire.

Le fil d’Ariane de mon enseignement du français

J’ai travaillé six ans en classe d’accueil avec cette manière si ludique d’enseigner. J’utilisais surtout les tableaux des phonèmes et des pictos avec mes élèves âgés de 8 à 12 ans ainsi que le site internet de Phonocolor pour les non-lecteurs. Je recourais souvent aux jeux des harmonies avec mes élèves débutants. Pour découvrir de nouveaux mots, nous utilisions des stylos pour colorier les sons complexes. Et pour s’exercer ou évaluer l’apprentissage, à la demande des élèves, je m’aidais du tableau des phonèmes pour faire des dictées en couleurs. Je pointe les sons de « un c-r-è-y-on » sur le tableau des phonèmes et les élèves écrivent les mots dictés « un crayon ». Chaque jour, nous écrivions en commun une phrase du jour à l’aide du tableau des phonèmes et ou en codant des mots avec des aimants des sons au tableau noir.

Cette approche était le fil d’Ariane de mon enseignement du français. Je pouvais y recourir pour expliquer un point de conjugaison, distinguer deux sons dans une lecture, expliquer l’orthographe d’un mot. Par ailleurs, cela m’aidait aussi à explorer les langues premières de mes élèves et à mettre en évidence les ressemblances et les différences entre leurs langues et le français. Je demandais aux élèves: Comment se dit « orange » dans ta langue ? L’enfant venait « écrire en couleur » au tableau le mot dans sa langue: laranja (en portugais), naranja (en espagnol), musambi (en hindi), burtoon (en arabe d’Égypte). FicellesApprendre donne un langage commun pour comprendre et apprendre les sons du français mais aussi une magnifique fenêtre de comparaison des langues parlées dans la classe.

Je travaille maintenant en tant que coordinatrice et j’apporte mon soutien aux enseignant·e·s de classe d’accueil intéressé·e·s à l’utiliser avec leur classe.

Géraldine Labhardt