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Aline Bartholdi

Enseignante de Français langue étrangère, DIP, Canton de Genève

Aline Bartholdi nous parle du lien particulier qu’elle entretient avec ficellesApprendre dans son quotidien d’enseignante de FLE au Département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP) à Genève.

La difficulté de passer à l’écrit

J’enseigne en classe d’accueil. Pour expliquer les sons à mes élèves, j’ai d’abord utilisé les gestes de Borel-Maisonny. Mais je restais sur les sons à l’oral et j’avais de la peine à passer à l’écrit pour montrer les différentes graphies d’un son. Je cherchais un moyen de faire écrire mes élèves. Une collègue enseignante de classe d’accueil m’a parlé de cette méthode et je me suis lancée. Le fait de pouvoir écrire en couleur, cela permet un passage immédiat à l’écrit, même si on ne sait pas quelles sont les lettres qui compose un mot.

Les élèves acteurs de leur apprentissage

FicellesApprendre est présent au quotidien dans ma classe. Au début, j’avais un peu peur, car on aborde beaucoup de sons en même temps. Mais très vite, je me suis rendu compte que ce n’est pas nécessaire de tout connaître, on peut garder le tableau sous les yeux et découvrir petit à petit.
Chaque semaine, un élève s’occupe du mot du jour. Il l’écrit sur le TBI avec les pastilles de couleur. Cela le force à regrouper les lettres qui ne forment qu’un seul son et repérer les lettres « muettes ». Pour certains élèves, c’est très difficile, car ils ont envie de mettre une lettre / une couleur. Les autres élèves doivent trouver le mot et l’écrire dans leur cahier, le plus juste possible.
Une fois par semaine, je prépare une phrase que je code avec les pastilles de couleur. Les élèves doivent déchiffrer cette phrase, c’est à dire être capable de la dire à haute voix. Ensuite, ils réfléchissent sur la séparation des mots, pour donner du sens à la phrase. Enfin, dans un troisième temps, on regarde comment l’écrire. Pour les aider, je note au-dessus de chaque pastille combien de lettres composent chaque son. Au fil des phrases, les élèves acquièrent des automatismes sur certains sons qui reviennent (main, si c’est un déterminant, c’est « un »; un verbe pas conjugué qui fini par orangé, c’est « er »).
Le tableau des graphèmes est affiché en permanence au tableau et j’y fais souvent référence quand nous ne savons pas comment écrire un son. De plus, les élèves l’ont aussi dans leur cahier et peuvent y faire référence à tout moment. Je constate, au fil du temps, que les élèves utilisent de moins en moins les outils, au fur et à mesure qu’ils acquièrent les sons.

Aline Bartholdi