Comment vous appelez-vous ?
Gianluca Sorrentino, né en 1980 à Saint-Maurice.
Pourriez-vous en trois ou quatre phrases nous décrire votre parcours ?
Après l’obtention d’une maturité scientifique au gymnase, j’ai suivi une formation en sciences humaine à l’Université de Lausanne en obtenant une Licence en Sciences Sociales et Politiques. Déjà attiré par le domaine du sport j’ai suivi un CAS en management du sport organisé par l’IDHEAP et HEC. J’ai par la suite été actif dans le domaine de l’événementiel sportif et culturel au sein de la société Grand Chelem Management. Dans ce cadre, j’ai eu la chance de pouvoir travailler sur de magnifiques projets tels que la Coupe de l’America à Valence avec Alinghi, le Swiss Open de Gstaad ou encore le rachat et la gestion du FC Lausanne-Sport dont j’ai été directeur général entre 2009 à 2016.
Après avoir embrassé une nouvelle carrière dans le milieu académique en qualité de chargé de développement stratégique en 2017, je me suis lancé en 2019 dans la réalisation d’une thèse de doctorat qui porte sur la professionnalisation du football suisse, sous la direction de Gregory Quin à l’Institut des sciences du sport.
Quand est-ce que vous avez commencé à travailler dans le projet « La fabrique des sports nationaux » et quelles sont vos missions dans ce projet ?
J’ai rejoint l’équipe en 2020. En ma qualité de membre associé je me tiens à la disposition de mes collègues pour apporter mes compétences et connaissances là où cela s’avère utile dans le cadre du développement des différents projets.
Quel est votre rapport à l’histoire ?
L’Histoire (avec la majuscule) est dans mon cas proprement une passion. Dans le sens littéral du terme, l’étude de l’histoire entendue comme celle des courants historiques et des civilisations qui ont façonné notre monde a constitué, depuis ma pré-adolescence un véritable hobby, fruit d’une fascination. Je me souviens avoir été frappé par une citation de Winston Churchill lue ou entendue je ne sais plus trop où qui disait qu’un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre (ou quelque chose comme-ça). Ces quelques mots constituèrent une véritable fulguration tant en quelques mots cette phrase semblait évidente mais surtout qu’elle semblait offrir – de manière presque triviale – une clé de lecture voire de résolution aux problèmes qui tenaillaient la société dans laquelle tentait de se frayer un chemin le gamin que j’étais. Ce qui est par contre curieux (et je me surprends à le réaliser en répondant à cette question) est la manière dont mes deux passions qui sont celles pour le sport et l’histoire donc, ne se sont fondues que très tardivement… peut-être même seulement avec la décision de réaliser ma thèse.
Quel livre d’histoire liriez-vous une deuxième fois (ou une troisième fois ?) avec plaisir ?
Question difficile, tellement il y en a. Dans mes dernières lectures d’histoire générale j’ai énormément apprécié L’histoire du monde de Roberts et Westad. Mais si je ne devais n’en citer qu’un, le premier qui me vient à l’esprit est Guns, germs and steel de Jared Diamond. L’ouvrage repose sur une thèse assez simple selon laquelle tous les hommes sont égaux pour profiter au mieux de leur environnement, mais la planète n’offre pas les mêmes opportunités en fonction de l’endroit dans lequel se trouvent les individus. Ce type d’ouvrage ouvre sur une foule de considérations qui vont du hiatus entre la question de l’équité ou l’égalité des chances à celle de la liberté en passant par les questions de société aussi diverses que variées.
Êtes-vous un amateur de sport au quotidien ?
Absolument. J’ai fait énormément de football dans ma jeunesse en atteignant même un niveau correct, j’ai grandi avec les étoiles dans les yeux et la musique à fond sur les playgrounds du chablais en essayant de reproduire les exploits de Michael Jordan et autres Isaiah Thomas. Encore aujourd’hui je suis un gros consommateur de sport que cela soit dans les stades ou devant la TV. Malgré quelques petits tracas physiques, je tente dans la mesure du possible d’en faire dans un soucis d’entretien de la condition physique en jouant au basket avec mes enfants ou au tennis avec des amis.
Quel est votre souvenir le plus marquant autour du sport ?
Au niveau des expériences vécues sur le terrain, je dois dire que les émotions ressenties en 2010 sous ma casquette de dirigeant du LS, dans le stade du Lokomotiv Moscou que nous venions d’éliminer en obtenant de facto une qualification à la phase de poules de l’Europe League sont encore très vives. Sinon, le supporter de la Juventus de père en fils que je suis conserve un souvenir particulièrement doux de la victoire en Ligue des Champions contre l’Ajax, à Rome en 1996.