Comment vous appelez-vous ?
Gil Mayencourt, né à Aigle en 1992
Pourriez-vous en trois ou quatre phrases nous décrire votre parcours ?
J’ai entamé mon cursus à l’Université de Lausanne en 2011 en Sciences du sport et en français moderne, après avoir terminé mon Master dans les deux disciplines, j’ai intégré la HEP Vaud et obtenu en 2019 un Master pour enseigner l’éducation physique au secondaire II.
Quand est-ce que vous avez commencé à travailler dans le projet « La fabrique des sports nationaux » et quelles sont vos missions dans ce projet ?
J’ai intégré le projet en juin 2019 en tant que doctorant. Ma principale mission au sein du projet est de mener une thèse sur le processus complexe de construction des sports nationaux en Suisse (avec pour objets principaux la gymnastique et le cyclisme). Mon but est de montrer, qu’au-delà de l’idéologie et des discours patriotiques, la notion de « sport national » est émaillée, dans les faits, des grandes lignes de tensions inhérentes au contexte politique et culturel helvétique d’après 1848, du fédéralisme à la question linguistique en passant par le choc des idéologies, entre tradition et modernité.
Quel est votre rapport à l’histoire ?
Mon affection pour l’histoire a d’abord été « indirecte ». Si je n’ai pas un cursus propre à la discipline, les cours d’histoire du sport et d’histoire littéraire m’ont toujours particulièrement intéressé. C’est dans le cadre de mon mémoire portant sur le développement du tourisme vélocipédique en Suisse romande qui j’ai réellement pu expérimenter le travail de recherche en archives ainsi que l’écriture dans une perspective historique. Avec le début de ma thèse, j’ai dû – avec plaisir – me mettre à niveau vis-à-vis de l’historiographie de la Suisse (politique, économique, sociale…) et de la méthodologie spécifique à la branche.
Quel livre d’histoire liriez-vous une deuxième fois (ou une troisième fois ?) avec plaisir?
Je dirais L’invention de la vitesse de Christophe Studeny parce qu’il offre un savant mélange entre les sources traditionnelles de l’historien (archives, presse…) et la mobilisation d’une littérature plus romanesque qui permet de mesurer tout l’impact de l’objet (la vitesse) sur les imaginaires de l’époque. Pour sortir du cadre académique stricte, je citerais également Rouge Brésil de Jean-Christophe Rufin (Prix Goncourt 2001) qui est, selon moi, un livre remarquable de par sa vraisemblance et son sérieux historique inscrits dans une écriture romanesque de grande qualité.
Êtes-vous un amateur de sport au quotidien?
J’ai pratiqué la gymnastique entre 7 et 26 ans. Actuellement, mes goûts se portent surtout vers la montagne, le ski de randonnée en tête. Durant la semaine, je cours et fais du VTT.
Quel est votre souvenir le plus marquant autour du sport ?
Paradoxalement peut-être, je « consomme » assez peu le sport dans les médias et ne suis pas d’équipes ou autres. Il donc difficile de citer un grand moment m’ayant particulièrement marqué. Je citerais le film La Liste (2016) du valaisan Jérémie Heitz qui skie des faces emblématiques des Alpes (Ober Gabelhorn, Lenzspitze…) à des vitesses incroyables. Dans un autre style, je trouve les diverses ouvertures – aussi à ski – du guide chamoniard Vivian Bruchez également fascinantes.