La science-fiction dans les productions médiatiques japonaises à l’ère de la techno-utopie : imaginaires du désastre et réappropriations politiques

Soutenance de thèse de M. David Javet.
Jeudi 17 décembre 2020, 17h00 – 20h00,  Anthropole 2096 et sur Zoom.

Co-directeurs de thèse:

  • Monsieur Alain Boillat, professeur, Faculté des lettres, UNIL
  • Monsieur Samuel Guex, professeur associé, Unité de japonais, Univeristé de Genève

Membres du jury:

  • Madame Claire Brisset, professeure, Unité de japonais, Univeristé de Genève
  • Madame Anne Besson, professeure, Universitl d’Artois, France
  • Monsieur Sébastien Denis, professeur, Université de Picardie Jules Verne, France

Au vu de la situation sanitaire actuelle, la soutenance a lieu sans public. La soutenance est visionnable en ligne via le lien suivant: https://unil.zoom.us/j/94789114763

Notice bio-bibliographique

Après une maturité fédérale philosophie-psychologie au Gymnase de la Cité, David Javet obtient en 2009, à l’Université de Lausanne, une licence en anglais, japonais et français. Il rédige alors un mémoire de licence consacré aux particularités de l’expansion durant le XXème siècle de l’univers fictionnel d’H.P. Lovecraft et de ses contemporains. Dans le cadre de sa licence, il étudie notamment une année à l’Université des langues étrangères de Tôkyô durant laquelle il perfectionnera sa pratique de la langue japonaise.

Après l’obtention de sa licence, David Javet continue sa formation par un Master en études asiatiques à l’Université de Genève et à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID). Son mémoire de Master est cette fois consacré à une étude des discours des diplomates et autres membres du gouvernement japonais du début du XXIème siècle. David Javet se penche en particulier sur la promotion d’une nouvelle identité nationale associée au succès des productions culturelles populaires, manga, séries d’animation et jeu vidéo entre autres. Ce travail est documenté et rédigé lors d’un nouveau séjour de recherche d’un an et demi au Japon, entre 2010 et 2011, durant lequel David Javet suit des enseignements à la Graduate School of Asia-Pacific Studies de l’Université de Waseda à Tokyo.

En 2012, David Javet participe au colloque international « Pouvoirs des jeux vidéo » lors duquel il rencontre le professeur Alain Boillat qui deviendra ensuite son directeur de thèse. En juillet 2014, il obtient un subside Doc.CH octroyé par le Conseil national de la recherche pour la réalisation de son projet de thèse. Par la suite, son travail de recherche bénéficie également d’une aide de La Société Académique Vaudoise. Entre 2015 et 2017, il apporte son soutien à l’encadrement du programme doctoral « Dispositifs de vision : cinéma, photographie et autres médias ».

En décembre 2016, David Javet co-fonde avec trois collègues le groupe d’étude sur le jeu vidéo UNIL GameLab – renommé récemment GameLab UNIL-EPFL. Le groupe accorde une attention particulière à l’étude des infrastructures techniques et à leurs influences sur les modalités de création, ce qui l’amène par ailleurs à collaborer avec le Musée Bolo sur des questions d’archivage digital. Dans ce cadre, David Javet co-écrit de nombreux articles et entrées encyclopédiques dédiés à une histoire locale de la création de jeu vidéo en Suisse. De plus, en collaboration avec le Service Culture et Médiation Scientifique de l’Université de Lausanne, le GameLab UNIL-EPFL organise dès 2017 des cours publics pluridisciplinaires autour de la recherche en jeu vidéo et avec des objectifs de médiation culturelle vers le grand public. Cette activité amène également David Javet à participer à l’organisation de nombreux colloques internationaux sur le jeu vidéo à l’Université de Lausanne. Un nouveau est par ailleurs en préparation pour l’automne 2021.

David Javet montre un intérêt particulier pour les processus créatifs et les logiques industrielles qui s’appliquent aux franchises transmédiatiques au Japon. Sa recherche de thèse le conduit à proposer dans différents articles des réflexions autour de sujets variés rattachés au paysage médiatique japonais : les idoles virtuelles, la pratique du doublage ou les représentations des télécommunications dans le cinéma de romance par exemple. De plus, son activité de doctorant l’a amené à collaborer avec différents festivals et musées, en particulier avec l’équipe de la Maison d’Ailleurs, musée de la science-fiction, de l’utopie et des voyages extraordinaires à Yverdon-les-Bains. David Javet co-écrit notamment le catalogue de l’exposition tenue entre septembre 2016 et avril 2017, Pop-Art mon amour : l’Art de Tadanori Yokoo et du manga. Cette collaboration se fructifie à l’occasion des nombreuses éditions du Numerik Games Festival lors desquelles il apporte son soutien aux éléments de programmation en lien aux jeux vidéo. En janvier 2020, on lui confie la curation d’une exposition et d’un programme d’animation dans le cadre des Jeux Olympiques de la Jeunesse Lausanne 2020. Enfin, plus récemment, il mène un travail de recherche-création consacré aux liens entre conception ludique et pratiques théâtrales aux côtés de metteuses en scène suisse-romandes.