Le courant Droit & Littérature
Le courant Droit et littérature (Law and literature) est né aux États-Unis dans les années septante. Il a ensuite gagné l’Europe par le biais de multiples publications, notamment celles du Prof. François Ost. Depuis 2017, la thématique fait l’objet de la revue annuelle Droit et Littérature, fondée par Nicolas Dissaux et Emmanuelle Filiberti et éditée par la Librairie générale de droit et de jurisprudence (LGDJ). Enfin, elle donne lieu à différents enseignements académiques, en particulier à l’Université Saint-Louis à Bruxelles et à la FDCA.
On distingue traditionnellement quatre angles d’étude :
- le droit de la littérature (liberté d’expression, droit d’auteur, etc.)
- le droit comme littérature (le style juridique à l’aune du style littéraire, et vice versa)
- le droit dans la littérature (le texte fictionnel comme reflet des situations juridiques)
- le droit par la littérature, qui vise les hypothèses dans lesquelles un auteur mobilise l’écriture pour influencer la législation.
Le projet de recherche s’inscrit dans la dimension du droit par la littérature. Il arrive en effet que la littérature ait un impact direct, même s’il est différé, sur l’ordre juridique. On pense par exemple au combat contre la peine de mort mené par Victor Hugo avec, entre autres, Le Dernier jour d’un condamné et Claude Gueux.