« Littérature du procès, procès de la littérature », (Mathilde Barraband et Laurent Demanze, dir.)

Publié le 15 juin 2023, le numéro 26 de la Revue critique de fixxion française contemporaine, intitulé « Littérature du procès, procès de la littérature » et dirigé par Mathilde Barraband et Laurent Demanze, s’inscrit dans le contexte des recherches actuelles sur le droit et la littérature, en se focalisant sur la représentation du système judiciaire dans les récits en français.

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Extrait de l’introduction « Littérature du procès, procès de la littérature », par Mathilde Barraband et Laurent Demanze :

« C’est dans l’essor actuel des études sur droit et littérature que s’inscrit ce dossier de Fixxion, et plus particulièrement dans l’essor des études sur le droit dans la littérature, notamment sur la représentation de la scène judiciaire au sein du récit en langue française. Droit et littérature ont en partage une pratique du récit comme élucidation et interprétation du monde, un rapport complexe et contradictoire à la morale aussi. La représentation du procès en littérature n’est sans doute pas récente, elle hante la littérature d’hier et d’aujourd’hui, de L’Illiade aux romans policiers contemporains. Elle prend toutefois depuis quelques années un retentissement et des inflexions singulières dans les deux ères culturelles que ce dossier se propose d’interroger : la France et le Québec. Sur la scène littéraire française tout particulièrement, les procès ont envahi l’espace représentationnel en quelques années et, comme l’a montré Christine Baron dans La littérature à la barre1, c’est en mettant l’accent moins sur les points de contact que sur les fractures entre droit et littérature. Est-ce à dire que les points de contact, les rapprochements et les analogies entre droit et littérature que la tradition anglo- saxonne a saisis le cèdent aujourd’hui, comme en fait l’hypothèse Christine Baron, à une rivalité sur leurs puissances respectives de compréhension, d’élucidation et de capacité à embrasser le bien : la littérature désormais mettrait le droit en procès ? »