Emil Vogt, °1920
Docteur en droit de l’Université de Bâle (1943), Emil Vogt entre au Département de l’Instruction publique du Canton de Bâle-Ville en mai 1944 – alors placé sous la direction du Conseiller d’Etat Carl Miville – pour y effectuer un stage comme juriste. Il y fera toute sa carrière, gravissant rapidement les échelons. Dix ans plus tard, alors qu’il a notamment en charge l’université, la musique et les arts, il prend officiellement la tête de l’administration du Département, dont il est nommé Secrétaire en avril 1954 en succession de Fritz Wenk. Par ailleurs responsable des Affaires culturelles (Leiter der Abteilung Kultur) pour le Département, il joue un rôle pendant près de trois décennies dans tous les domaines de la vie culturelle bâloise, via l’attribution des subventions étatiques : musées et monuments, mais aussi théâtre, musique, cinéma, art contemporain. À son départ à la retraite, en janvier 1981, le Conseiller d’Etat Arnold Schneider, chef du Département, lui rend un hommage appuyé dans le Basler Zeitung : « Si Bâle tient son rang de capitale dans le domaine culturel, on le doit, pour bien des aspects, à l’action d’Emil Vogt »1.
Archives cinématographiques suisses
Début 1945, alors qu’il vient d’être engagé comme secrétaire de classe I dans l’administration cantonale, Emil Vogt se voit confier le dossier du Schweizerisches Filmarchiv – fondé à Bâle en 1943 sous la houlette du Département de l’Instruction publique. À compter du mois de mars, il assiste aux séances de la Commission des Archives en qualité d’observateur pour le Département. Il s’implique activement à la tâche, rédigeant de nombreuses notes à l’intention du Chef du Département, le tenant informé de la teneur des réunions et des difficultés qui surgissent, et l’orientant de son point de vue. En novembre 1946, il devient officiellement membre de la Commission après avoir été choisi par elle pour remplacer Hans Noll, démissionnaire, à la vice-présidence des Archives ; une fonction qu’il occupera jusqu’à la liquidation de ces dernières en décembre 1948.
Alessia Bottani
Notes
1. « Dass Basel in kulturellen Dingen hauptstädisches Niveau wahrt, hängt in vielerlei Weise mit dem Wirken Emil Vogts zusammen », Arnold Schneider, « Zum Rücktritt von Emil Vogt », Basler Zeitung, nr. 23, 28.01.1981.?
Sources
[Staatsarchiv Basel-Stadt : StABS]
-StABS, dossier ED-REG 1 b 3 Vogt.
-« Zum Protokoll über die Sitzung der Archivkommission vom 17. Januar 1945 », 14.02.1945, StABS, ED REG 1 359-9-1, Chemise 8 « Protokolle und deren Begleitschreiben » (1ère note d’Emil Vogt à Carl Miville sur les Archives).
-« Protokoll der Sitzung der Schweiz. Filmarchivkommission vom 3. März 1945 Elisabethenstrasse 8 », ibid. (1ère participation à la Commission des Archives).
-« Protokoll der Sitzung der Schweiz. Filmarchivkommission von 20. November 1946 im Sitzungszimmer des Erziehungsdepartements », ibid. (nomination comme vice-président des Archives).
-[Peter Bächlin], « Jahresbericht des Schweizerischen Filmarchivs pro 1946 », StABS, ED REG 1 359-9-1, Chemise Jahresberichte.
-[t.], « Der neue Sekretär des Erziehungsdepartementes », National-Zeitung, nr. 261, 11.06.1954.
-Peter Burri, « Ein Nachfolger für Dr. Emil Vogt », Basler Zeitung, nr. 185, 09.08.1980.
-Arnold Schneider, « Zum Rücktritt von Emil Vogt », Basler Zeitung, nr. 23, 28.01.1981.
Référence
Alessia Bottani, « Portrait d’Emil Vogt », in Frédéric Maire et Maria Tortajada (dir.), site Web La Collaboration UNIL + Cinémathèque suisse, www.unil-cinematheque.ch, juin 2018.
Droits d’auteur
© Alessia Bottani/Collaboration UNIL + Cinémathèque suisse.