Dans leur numéro de novembre, les Cahiers du cinéma donnent la parole au directeur de la Cinémathèque suisse, Frédéric Maire. Dans la continuité de la réflexion amorcée autour de l’exposition « Le musée imaginaire d’Henri Langlois » (Cinémathèque française, 9 avril-3 août 2014), les Cahiers du cinéma s’intéressent à l’histoire de la Cinémathèque suisse et à son développement actuel. La discussion aborde aussi la question de la recherche en collaboration avec les conservateurs.
Au cours de cet entretien réalisé en mai dernier à Cannes, Frédéric Maire revient sur le passé de la Cinémathèque suisse, évoque le parrainage d’Erich von Stroheim, et souligne surtout l’important héritage laissé par Freddy Buache, qui avait lui-même été porté par le soutien de Langlois. Présentant ensuite les différentes activités de la Cinémathèque suisse – conservation, programmation, distribution, entre autres missions –, Frédéric Maire expose la démarche établie en matière de sauvegarde des films : « Notre politique de base est de conserver en argentique ce qui est en argentique. Pour le numérique, nous essayons de le conserver du mieux possible en préservant des matrices en haute résolution […]. En revanche, nous avons développé en même temps que la France un projet de retour sur l’argentique. » La Cinémathèque suisse a également adopté une politique résolument orientée vers le développement de la recherche, dans le cadre du Réseau Cinéma CH, du partenariat avec l’ÉCAL, et de la collaboration avec l’UNIL : « Enfin, nous avons un accord de partenariat avec l’université de Lausanne, la seule en Suisse romande à avoir un département d’histoire et d’esthétique du cinéma. Désormais huit chercheurs travaillent en permanence sur nos fonds, notamment sur l’histoire de la Cinémathèque elle-même. »
Illustration : © Cahiers du cinéma.
Référence : entretien avec Frédéric Maire réalisé par Thierry Méranger, « Lausanne, et cætera », Cahiers du cinéma, n° 705, novembre 2014, pp. 35-37.
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