Cette année, le cycle de conférences du Conservatoire des techniques cinématographiques de la Cinémathèque française a débuté par une journée d’étude intitulée « Histoire des techniques cinématographiques : où en sommes-nous ? ». Pendant cette journée d’étude, André Gaudreault (Université de Montréal) a présenté au public du Conservatoire le projet TECHNÈS, dont font partie l’Université de Lausanne et la Cinémathèque suisse. Deux chercheurs de l’UNIL, Benoît Turquety et Stéphane Tralongo, ont en outre exposé les travaux qu’ils réalisent actuellement sur l’histoire des techniques dans le cadre de la collaboration avec la Cinémathèque suisse.
Alors que le passage au numérique a favorisé une reconsidération de la dimension technique du cinéma, la Cinémathèque française a jugé qu’il était temps de dresser un état des lieux, mais aussi de mettre en lumière les travaux en cours sur l’histoire des techniques et les perspectives de recherche pour les années à venir. Il était important de revenir d’abord sur l’histoire des collections d’appareils – celles de la Cinémathèque française, présentée par Laurent Mannoni, puis celles du Musée des arts et métiers, du Musée Gaumont, de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et de la Bibliothèque nationale de France –, tout en rendant compte des activités menées en faveur de leur enrichissement et de leur valorisation. La mise en ligne du catalogue des collections d’appareils de la Cinémathèque française sera l’une des prochaines actions marquantes pour le développement de la recherche sur les machines, leur conception et leurs usages.
L’autre volet de cette journée d’étude était plus particulièrement consacré à l’enseignement et à la recherche universitaires en matière d’histoire des techniques du cinéma. Dans le cadre du partenariat international TECHNÈS, regroupant des institutions suisses, françaises et québécoises autour de la question des techniques cinématographiques, André Gaudreault a annoncé le projet ambitieux d’une Encyclopédie raisonnée des techniques du cinéma accessible via Internet. Aux côtés de spécialistes de la question (Maurice Gianati, Jean-Baptiste Hennion, Kira Kitsopanidou, Sébastien Layerle et Priska Morrissey), des chercheurs de la Section d’histoire et esthétique du cinéma de l’UNIL, Benoît Turquety et Stéphane Tralongo, ont partagé les résultats de leur réflexion sur les appareils dans des communications intitulées « Pourquoi faire l’histoire des techniques en cinéma ? » et « La production Bolex. La “précision suisse” à l’épreuve de l’automaticité ».
Programme : télécharger.
Illustration : Popular Science, avril 1933 (© Collection privée).
Référence : journée d’étude « Histoire des techniques cinématographiques : où en sommes-nous ? », sous la direction de Laurent Mannoni, Cinémathèque française, Paris, 17 octobre 2014, 10h-18h.
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