Que faites-vous dans votre travail à l’UNIL ?
Je travaille au Service bâtiments et travaux de l’UNIL (Unibat) et je suis architecte cheffe de projet. Quand les chercheur·e·s ou les services de l’UNIL (nos utilisateurs et utilisatrices) ont besoin de nouveaux espaces, ils s’adressent à Unibat pour qu’on leur construise de nouveaux bâtiments ou pour qu’on modifie les bâtiments existants afin de les accueillir. Mon rôle consiste à rencontrer ces personnes, comprendre leurs besoins et proposer des solutions. Par la suite, je dois m’assurer que les constructions ou transformations planifiées se font dans les temps annoncés, que leur coût est maîtrisé et que le résultat correspond bien aux demandes initiales. En plus, mes collègues et moi travaillons pour maintenir les bâtiments et le campus en bon état, pour qu’ils soient toujours aussi beaux et pour que les membres de la communauté de l’UNIL puissent travailler dans les meilleures conditions.
En quelques mots, quel est votre parcours ?
Je suis italienne, j’ai fait mes études d’architecture à l’École polytechnique de Turin et j’ai commencé à travailler dans un bureau d’architecture à Vevey. Après quelques années, je me suis rendue compte que le point de vue du maître d’ouvrage [1] m’intéressait, et en particulier celui d’un maître d’ouvrage public et complexe comme l’UNIL. J’ai obtenu mon poste actuel en 2013 et depuis, j’ai appris énormément de choses en travaillant avec les différents services et facultés de l’UNIL. À chaque nouveau projet, un nouvel utilisateur ou une nouvelle utilisatrice, de nouvelles activités et de nouvelles exigences… c’est très intéressant !
Peu de femmes exercent cette fonction, quelle influence cela a-t-il eu et a encore sur votre carrière ?
Le monde de la construction est encore très masculin, même si les femmes sont de plus en plus nombreuses. Nous avons récemment fêté la construction d’un bâtiment à l’UNIL : sur 50 personnes ayant travaillé sur le projet, il n’y avait que 5 femmes ! Dans mon métier, les idées reçues et les stéréotypes sur les femmes sont toujours présents et les femmes sont parfois soumises à des épreuves supplémentaires afin de se faire une place : par exemple, j’ai pu constater que quand une femme se fâche, elle n’est souvent pas prise en considération de la même façon qu’un homme qui se fâcherait. Je rêve du jour où nous pourrons nous énerver tout autant que les hommes, sans passer pour des folles ! Mais au final, nous pouvons peut-être apprendre aux hommes à moins s’énerver et à mieux discuter, qu’en pensez-vous ?
[1] Personne pour qui est réalisé un projet.