Que faites-vous dans votre travail à l’UNIL ?
Je suis ingénieure dans l’équipe des infrastructures du service informatique.
Pour que les membres de la communauté UNIL ainsi que son public puissent travailler correctement, le réseau informatique interne et l’accès à Internet doivent être disponibles et efficaces. Mon travail est d’assurer une connexion Internet stable et rapide pour toutes ces personnes.
Au quotidien, mes tâches vont de l’évaluation des bornes Wi-Fi aux discussions avec les utilisateurs et utilisatrices mécontent·e·s. La programmation prend également une importance grandissante, surtout pour automatiser des tâches répétitives.
Ce qui m’est arrivé de plus fou: participer à une opération de police dans laquelle nous avons retrouvé un laptop volé !
En quelques mots, quel est votre parcours ?
Née en Roumanie, j’ai été élevée avec le principe que l’éducation est le moyen de réussir. J’ai donc pris l’école très au sérieux. Pour mon métier, on m’a incitée à choisir la sécurité, plutôt qu’à être courageuse et essayer des choses sans avoir peur de l’échec.
La première fois que j’ai pris un risque, c’est quand j’ai décidé de suivre un parcours technique, malgré le désir de mes parents que je suive la voie des finances ou du marketing. J’aimais bien les maths, mais je ne connaissais pas l’informatique, je n’avais même pas mon propre ordinateur. Finalement, j’ai eu bien raison de suivre mes envies, car après une formation Bachelor réussie en informatique, j’ai continué avec un Master à l’EPFL.
J’ai ensuite fait quelques stages dans différentes entreprises, avant de rejoindre l’UNIL.
Peu de femmes exercent cette fonction, quelle influence cela a-t-il eu et a encore sur votre carrière ?
Quand j’étais adolescente, j’étais convaincue qu’un seul type de personne pouvait travailler dans les métiers de l’informatique : un homme avec un sweat à capuche et des lunettes, qui passe tout son temps derrière un ordi.
Avec le temps, j’ai compris que cette image n’est pas la norme. En voyant des femmes exercer ce métier, qui ont des ami·e·s, des familles et des hobbies variés, j’ai compris que c’était tout à fait possible de concilier un métier qui nous plaît et une vie privée épanouie.
Même s’il y a de plus en plus de femmes dans mon domaine, elles sont encore minoritaires aujourd’hui dans mon service. Au début, ce n’était pas toujours facile, mais j’ai accepté cette situation en la tournant à mon avantage : j’apporte à mon équipe des idées différentes, qui comptent. Et j’ai appris à ne pas chercher la perfection, mais plutôt le progrès.
Pour les filles qui s’intéressent à l’informatique, sachez que de nombreuses associations existent: https://girlscancode.ch/, https://girlscoding.org/
