Arborescence Lieux, acteurs et actrices de la sensibilité écologique en Suisse

Emma the Great

//If i knew what i know now// Intervention réalisée par Emma the Great lors du vernissage du livre et des podcasts du projet Arborescence dans la tour de Chenaux au Domaine Wannaz, région de Lavaux, le 14 octobre 2022.

Né en juin 1989 dans l’État d’Enugu, au Nigeria, oú il a suivi une éducation primaire et secondaire. Adolescent, il s’est fait un nom en tant que danseur de rue et rappeur. Après ses études, il a trouvé du travail en tant que room service dans un hôtel. En 2009, il a rejoint son frère en Italie où il a vécu dans la rue pour survivre.

En 2012, il a été incarcéré avant d’être libéré en 2013. Désireux de repartir à zéro, il a décidé de s’installer en Scandinavie, mais a été expulsé vers l’Italie. En décembre 2014, il s’est installé en Suisse où il a découvert plus d’opportunités pour poursuivre une carrière d’artiste. En 2016, il a commencé à écrire son premier livre, un recueil de poèmes intitulé « Piece Think of Mine ».

Au cours des dernières années, Emma the Great s’est produit dans des lieux alternatifs et a réussi à économiser pour acheter son propre équipement de DJ, c’est ainsi que son nom d’artiste est né.

Lors du vernissage du livre et du podcast du projet Arborescence, Emma the Great a partagé son point de vue sur la nature et la relation entre les humains, les animaux et les plantes. Né au Nigeria, Emma a grandi dans un environnement où la nature était omniprésente, où la reconnaissance mutuelle et la réciprocité étaient valorisées entre les différentes espèces. Pour lui, avec les compagnons animaux comme les chiens, il existe une véritable amitié, qui permet à son tour d’avoir d’autres amis.

Emma a également souligné que, bien que sa spiritualité soit manifestée dans sa foi et sa pratique religieuse, il ne s’était pas rendu compte de son écologie et de son végétarisme inconscients jusqu’à son arrivée en Europe. En effet, les représentations qu’il avait de l’Europe dans les films qu’il a vu dans son pays ne correspondaient pas à la réalité. Emma a ainsi partagé son désarroi face à cette découverte, tout en soulignant qu’il cherchait à retrouver ce qu’il avait déjà mais qu’il ne savait pas encore posséder.

“IF I KNEW WHAT I KNOW NOW”
If I knew what I know now. I wouldn’t know know don’t need friends. I need Family
I wouldn’t know how to accept the unexpected disappointment from a friend.
How to know the difference between reality and fiction.
I wouldn’t know I don’t need to be perfect for people to like me.
I wouldn’t know I still don’t want to be a good guy. “I fell like I want to be a bad guy”. But then, I
wouldn’t know I can’t change everything about me, but to live with it.
If I knew what I know now, I would how to acknowledge the cultures around here.
I wouldn’t know how to explain to people that I’m not from here.
To be sincere, at the end of this text I will probably be compared.
I wouldn’t know this race we’re running will never end.
It’s life. “Sure we understand”.
We fake. “But still we pretend”
I love it still how I’m black, man.
“God dawn!”
I wouldn’t know there will be more better times for me to spend.
If I knew what I know now, I wouldn’t know Chigirl will be my first sister to say good bye.
I wouldn’t know how to stop living a fast life.
But I was young all those while.
I wouldn’t know another day is another time.
Same mind, but different lifestyle.
We can call them animals, but they don’t call us Man-kind.
If I knew what I know now, I wouldn’t know how my masculinity affect the people around me.
I wouldn’t know when she said no, she mean No.
So if I knew what I know now. I wouldn’t have known what I know now.
I would have been a perfect, good black guy.
I wouldn’t have known how to say “THANK YOU!”